Le code NAF 0125Z correspond à la culture d'autres fruits d'arbres ou d'arbustes et de fruits à coque, un secteur agricole spécialisé qui englobe la production de fruits secs, fruits exotiques et autres variétés fruitières non classées ailleurs. Cette activité représente un segment important de l'arboriculture française, avec des exploitations réparties sur l'ensemble du territoire national selon les conditions climatiques et pédologiques favorables.
La culture d'autres fruits d'arbres et de fruits à coque rassemble des productions diversifiées comme les noix, noisettes, châtaignes, amandes, pistaches, figues, kiwis, ou encore les fruits rouges cultivés sur arbustes. Ce secteur emploie environ 15 000 personnes en France et génère un chiffre d'affaires annuel de plus de 800 millions d'euros.
Les exploitations relevant de ce code NAF cultivent principalement les fruits à coque qui représentent 60% de la production totale. La France produit annuellement environ 40 000 tonnes de noix, 8 000 tonnes de châtaignes et 2 500 tonnes de noisettes. Les cultures de petits fruits comme les myrtilles, cassis et groseilles complètent cette activité avec une production en croissance de 15% par an.
Les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie concentrent 45% des exploitations spécialisées dans les fruits à coque. L'Isère reste le premier département producteur de noix avec l'AOC Noix de Grenoble, tandis que l'Ardèche domine la production de châtaignes. Les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse développent les cultures d'amandes et de figues.
Cette activité nécessite des compétences spécialisées en arboriculture et une connaissance approfondie des cycles de production spécifiques à chaque variété. Les arbres fruitiers à coque demandent généralement plusieurs années avant d'atteindre leur pleine production, avec des investissements initiaux importants.
Les exploitants adoptent progressivement des pratiques durables avec 35% des surfaces en agriculture biologique ou en conversion. L'irrigation localisée, la mécanisation de la récolte et les techniques de greffage innovantes permettent d'optimiser les rendements tout en préservant la qualité des fruits.
Le changement climatique impose aux producteurs d'adapter leurs pratiques culturales. Les épisodes de gel tardif, la sécheresse estivale et les phénomènes climatiques extrêmes nécessitent des investissements dans des systèmes de protection comme les filets anti-grêle et les dispositifs d'irrigation.
Les entreprises du code NAF 0125Z relèvent de la Convention collective nationale des exploitations agricoles et des entreprises assimilées (IDCC 2941), également appelée convention collective agricole. Cette convention, mise à jour en 2022, définit les conditions de travail, les classifications professionnelles et les rémunérations minimales du secteur agricole.
La convention distingue plusieurs catégories de salariés : ouvriers agricoles, employés techniciens et agents de maîtrise, techniciens supérieurs et cadres. Les coefficients hiérarchiques s'échelonnent de 100 pour un ouvrier débutant à 400 pour un ingénieur cadre supérieur, avec des salaires minima revalorisés annuellement.
La convention prévoit des aménagements pour les activités saisonnières caractéristiques de l'arboriculture fruitière. Les périodes de récolte intensive peuvent justifier des horaires de travail adaptés, avec une majoration des heures supplémentaires et des repos compensateurs obligatoires.
Les exploitants doivent respecter de nombreuses obligations réglementaires spécifiques à la production fruitière et à la commercialisation de leurs produits.
L'utilisation de produits phytopharmaceutiques est strictement encadrée par la réglementation européenne et nationale. Les exploitants doivent détenir le certificat Certiphyto et tenir un cahier d'enregistrement des traitements. Les contrôles de résidus sont réguliers, particulièrement pour les fruits destinés à l'exportation.
La traçabilité des produits est obligatoire de la plantation à la commercialisation. Les exploitants doivent documenter les variétés cultivées, les pratiques culturales et les conditions de stockage. De nombreuses exploitations obtiennent des certifications qualité comme GlobalGAP ou des labels agriculture biologique.
Le secteur bénéficie d'une demande croissante pour les fruits secs et les produits locaux de qualité. La consommation française de fruits à coque progresse de 3% par an, tirée par les recommandations nutritionnelles et l'engouement pour les produits naturels.
| Segment | Croissance annuelle | Potentiel de marché |
|---|---|---|
| Fruits à coque biologiques | 12% | Très élevé |
| Transformation à la ferme | 8% | Élevé |
| Vente directe | 15% | Très élevé |
| Export UE | 5% | Modéré |
Les instituts techniques comme le CTIFL développent de nouvelles variétés adaptées au climat français et résistantes aux maladies. Les projets de recherche portent sur l'amélioration des techniques de conservation, l'optimisation des systèmes de culture et le développement de nouveaux débouchés commerciaux.
Le secteur propose des parcours professionnels diversifiés, du CAP agricole aux formations d'ingénieur agronome spécialisé en arboriculture fruitière.
Le BTSA Productions horticoles ou le BTSA Agronomie-Productions végétales constituent les formations de référence. Les écoles d'ingénieurs comme AgroParisTech ou Montpellier SupAgro proposent des spécialisations en arboriculture. La formation continue permet aux exploitants d'actualiser leurs connaissances techniques et réglementaires.
Les salariés peuvent évoluer vers des postes de responsable de culture, conseiller technique ou créer leur propre exploitation. Les métiers connexes comme technico-commercial, contrôleur qualité ou responsable export offrent également des perspectives d'évolution intéressantes dans les coopératives et entreprises de commercialisation.