La reproduction de plantes, codifiée sous le NAF 0130Z, constitue un secteur agricole spécialisé qui englobe la multiplication végétative et la production de plants, semis et matériel végétal destinés à la plantation. Cette activité, distincte de la production floricole et maraîchère, se concentre sur l'obtention de jeunes plants, boutures, greffons et autres matériels de reproduction destinés aux professionnels et particuliers.
Les entreprises relevant du code NAF 0130Z pratiquent principalement le bouturage, le marcottage et la division de plants. Ces techniques permettent d'obtenir des plants identiques à la plante mère, garantissant ainsi les caractéristiques variétales recherchées. Le secteur produit annuellement plus de 2,8 milliards de plants en France, selon les données du ministère de l'Agriculture.
La multiplication concerne aussi bien les espèces forestières que les plantes ornementales. Les pépiniéristes spécialisés dans cette activité produisent des plants de conifères, feuillus, arbustes d'ornement et plantes vivaces. La France compte environ 3 200 entreprises dans ce secteur, générant un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros.
Depuis 2019, les entreprises de reproduction de plantes doivent obligatoirement délivrer un passeport phytosanitaire pour la commercialisation de leurs productions. Ce document atteste de l'état sanitaire des végétaux et de leur conformité aux normes européennes. Les établissements doivent être enregistrés auprès du Service régional de l'alimentation (SRAL).
Les producteurs doivent respecter les règles de certification variétale, notamment pour les plants fruitiers et forestiers. Le système de traçabilité impose la tenue d'un registre détaillé des lots produits, des traitements appliqués et des destinations commerciales. Les contrôles du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences) vérifient régulièrement la conformité des productions.
Les entreprises du code NAF 0130Z relèvent de la Convention collective nationale de la production agricole et des cuma (IDCC 3016), applicable depuis le 1er janvier 2021. Cette convention unifie les anciennes conventions collectives agricoles et définit les conditions de travail spécifiques au secteur.
| Catégorie professionnelle | Salaire minimum conventionnel | Prime d'ancienneté |
|---|---|---|
| Ouvrier agricole niveau 1 | SMIC + 2% | 3% après 3 ans |
| Ouvrier qualifié niveau 2 | SMIC + 5% | 5% après 5 ans |
| Technicien agricole | SMIC + 15% | 8% après 7 ans |
La région des Pays de la Loire concentre 28% des entreprises nationales, spécialisées dans la reproduction de plants ornementaux. L'Auvergne-Rhône-Alpes représente 22% de l'activité avec une forte orientation vers les plants forestiers. La Nouvelle-Aquitaine développe particulièrement la reproduction de plants viticoles et fruitiers.
Les régions montagnardes comme les Alpes et les Pyrénées se spécialisent dans la reproduction de plants forestiers adaptés aux conditions climatiques difficiles. Ces zones produisent annuellement plus de 45 millions de plants forestiers, destinés aux programmes de reboisement et de restauration écologique.
Le secteur connaît une forte croissance de la demande en plants issus de l'agriculture biologique. Plus de 15% des entreprises ont obtenu la certification AB, développant des techniques de reproduction sans intrants chimiques de synthèse. Cette évolution répond aux attentes des consommateurs et aux politiques publiques environnementales.
L'innovation technologique transforme le secteur avec le développement de la culture in vitro, de la micropropagation et des techniques de bouturage sous brouillard. Ces méthodes permettent d'augmenter les taux de réussite et de réduire les cycles de production. Les investissements en recherche et développement représentent en moyenne 3,5% du chiffre d'affaires des entreprises leaders.
Les professionnels développent de nouvelles variétés adaptées au réchauffement climatique, résistantes à la sécheresse et aux maladies émergentes. Cette démarche d'adaptation représente un enjeu majeur pour maintenir la compétitivité du secteur français face à la concurrence européenne.
La vente directe aux particuliers via les plateformes numériques connaît une croissance de 25% par an. Les entreprises investissent dans des outils de gestion informatisée et développent leur présence digitale pour diversifier leurs débouchés commerciaux. Cette évolution modifie les circuits de distribution traditionnels et nécessite l'acquisition de nouvelles compétences marketing.