L'élevage d'autres bovins et de buffles représente un secteur agricole spécialisé qui se distingue de l'élevage laitier traditionnel. Cette activité regroupe principalement l'élevage de bovins destinés à la production de viande, l'élevage de taureaux reproducteurs, ainsi que l'élevage de buffles et autres bovins exotiques. En France, ce secteur joue un rôle essentiel dans l'approvisionnement en viande bovine et contribue significativement à l'économie rurale.
L'activité définie par le code NAF 0142Z englobe plusieurs types d'élevages distincts. L'élevage allaitant constitue la principale composante, avec des troupeaux de vaches destinées à produire des veaux pour l'engraissement. Les races spécialisées comme la Charolaise, la Limousine ou la Blonde d'Aquitaine dominent ce segment.
Les naisseurs élèvent des veaux jusqu'au sevrage, tandis que les engraisseurs se spécialisent dans la finition des animaux. Certaines exploitations pratiquent le cycle complet naisseur-engraisseur. L'élevage de reproducteurs représente un créneau particulier, avec la sélection et la commercialisation de taureaux et génisses de haute valeur génétique.
L'élevage de buffles connaît un développement limité mais croissant, notamment pour la production de mozzarella di bufala. Quelques exploitations se spécialisent également dans l'élevage de bovins Highland ou de races anciennes pour des marchés de niche.
La France compte environ 3,6 millions de vaches allaitantes réparties sur l'ensemble du territoire. Les régions Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie concentrent la majorité du cheptel allaitant national.
Le Massif Central représente le cœur historique de l'élevage allaitant français, avec des conditions géographiques et climatiques favorables. Les zones herbagères de l'Ouest développent également cette activité, souvent en complément de l'élevage laitier.
| Région | Nombre de vaches allaitantes | Pourcentage national |
|---|---|---|
| Nouvelle-Aquitaine | 680 000 | 19% |
| Auvergne-Rhône-Alpes | 520 000 | 14% |
| Occitanie | 480 000 | 13% |
| Bourgogne-Franche-Comté | 360 000 | 10% |
Les exploitations relevant du code NAF 0142Z appliquent la Convention collective nationale des exploitations agricoles et des CUMA (IDCC 7001). Cette convention, mise à jour régulièrement, définit les conditions de travail, les classifications professionnelles et les rémunérations dans le secteur agricole.
La convention distingue plusieurs niveaux de qualification, de l'ouvrier agricole au chef d'équipe. Les éleveurs salariés bénéficient de dispositions spécifiques concernant les astreintes liées au soin des animaux et les heures supplémentaires.
Les accords territoriaux peuvent prévoir des dispositions particulières selon les régions. La pénibilité du travail en élevage bovin fait l'objet de mesures spécifiques, notamment concernant la manipulation des animaux et les horaires irréguliers.
L'élevage bovin est soumis à une réglementation stricte en matière de bien-être animal, de traçabilité et de sécurité sanitaire. L'identification électronique des bovins devient progressivement obligatoire sur l'ensemble du territoire.
Le respect du plan de prophylaxie national contre la tuberculose et la brucellose reste obligatoire. Les protocoles de vaccination et les mesures de biosécurité doivent être rigoureusement appliqués pour prévenir les épizooties.
Les exploitations dépassant certains seuils d'effectifs sont soumises à la réglementation des installations classées. La gestion des effluents d'élevage doit respecter la directive nitrates et les arrêtés préfectoraux locaux.
La réglementation européenne impose des standards stricts concernant l'espace vital, l'alimentation et les soins aux animaux. Les contrôles se multiplient et les sanctions s'alourdissent en cas de non-conformité.
L'élevage bovin français fait face à plusieurs défis majeurs. La volatilité des prix de la viande bovine impacte directement la rentabilité des exploitations, tandis que la concurrence internationale s'intensifie.
L'adoption du numérique progresse avec le développement de capteurs connectés pour le suivi sanitaire et la reproduction. Les robots de paillage et les systèmes automatisés d'alimentation commencent à équiper les exploitations les plus importantes.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre devient une priorité. Les éleveurs développent des pratiques plus durables : amélioration génétique, optimisation de l'alimentation, séquestration carbone dans les prairies.
Les circuits courts et la vente directe se développent, permettant une meilleure valorisation des produits. La demande en viande bio progresse régulièrement, incitant certains éleveurs à la conversion.
L'élevage bovin requiert des compétences techniques diversifiées. La connaissance de la génétique, de l'alimentation animale et de la gestion d'entreprise devient indispensable pour assurer la viabilité économique.
Du CAPA au diplôme d'ingénieur agronome, plusieurs cursus préparent aux métiers de l'élevage. La formation continue permet aux professionnels de s'adapter aux évolutions réglementaires et techniques.
Malgré la diminution du nombre d'exploitations, des opportunités existent pour les jeunes souhaitant s'installer. Les départs en retraite et l'agrandissement des structures créent des besoins en main-d'œuvre qualifiée.