L'extraction de houille, identifiée par le code NAF 0510Z, représente une activité industrielle historique qui consiste en l'exploitation de gisements de charbon par des méthodes d'extraction souterraine ou à ciel ouvert. Cette activité englobe l'ensemble des opérations d'abattage, de transport souterrain et de traitement primaire du charbon sur le site d'extraction, constituant ainsi une étape cruciale de la chaîne énergétique française.
L'industrie charbonnière française a connu une transformation radicale au cours des dernières décennies. Après avoir été un pilier de l'économie nationale pendant plus d'un siècle, l'extraction de houille a cessé officiellement en avril 2004 avec la fermeture de la dernière mine française, La Houve en Moselle. Cette fermeture marque la fin d'une époque industrielle qui employait encore 21 000 mineurs dans les années 1990.
Aujourd'hui, les entreprises relevant de ce code NAF se concentrent principalement sur les activités de réhabilitation des anciens sites miniers, la surveillance géotechnique des terrains et la valorisation du patrimoine industriel. Certaines structures maintiennent également une expertise technique pour des projets internationaux ou des études de faisabilité.
L'extraction de houille en France s'appuyait sur deux principales méthodes techniques. L'exploitation souterraine, majoritairement utilisée dans les bassins du Nord-Pas-de-Calais et de Lorraine, nécessitait le creusement de puits d'accès et de galeries de production. L'extraction à ciel ouvert, moins répandue, était pratiquée dans certaines zones où les veines affleuraient.
Les opérations incluaient le criblage, le lavage et la classification du charbon selon sa granulométrie et sa qualité. Les installations de surface comprenaient des lavoir-dépoussièreurs, des tours de manutention et des aires de stockage dimensionnées pour traiter plusieurs milliers de tonnes par jour.
Les entreprises exerçant des activités liées à l'extraction de houille relèvent de la Convention collective nationale des mines de charbon (IDCC 0301). Cette convention, bien que moins sollicitée depuis la fermeture des exploitations, demeure applicable aux entreprises de maintenance, surveillance et réhabilitation des anciens sites miniers.
| Élément | Détails |
|---|---|
| Numéro IDCC | 0301 |
| Durée du travail | 35 heures hebdomadaires |
| Classifications | 9 niveaux selon qualification |
| Congés payés | Majorés selon ancienneté |
Cette convention prévoit des dispositions spécifiques concernant la pénibilité du travail, les équipements de protection individuelle et les formations obligatoires en sécurité. Les salariés bénéficient également de droits particuliers en matière de retraite anticipée et de surveillance médicale renforcée.
Bien que l'extraction soit terminée, les obligations liées au Code minier demeurent pour la surveillance post-exploitation. Les entreprises doivent respecter les prescriptions de l'Administration des mines concernant la stabilité des terrains, le contrôle des eaux d'exhaure et la prévention des risques d'affaissement.
Les responsabilités environnementales incluent la surveillance de la qualité des eaux souterraines, la gestion des terrils et la remise en état des sites. Ces obligations s'étendent sur plusieurs décennies après la cessation d'activité, nécessitant une expertise technique continue.
Représentant historiquement 70% de la production française, ce bassin s'étend sur 120 kilomètres de Valenciennes à Béthune. Les anciennes concessions couvrent une superficie de 87 000 hectares et concernent 180 communes. Aujourd'hui, ces territoires font l'objet de programmes de reconversion économique et de valorisation patrimoniale.
Centré autour de Forbach et Saint-Avold, le bassin lorrain représentait 25% de la production nationale. Les spécificités géologiques de ce bassin, avec des veines plus profondes et plus irrégulières, ont nécessité des techniques d'extraction particulièrement sophistiquées.
La transition énergétique française oriente les anciens territoires miniers vers de nouvelles activités. Les projets de géothermie profonde exploitent l'expertise acquise en matière de forage et de circulation de fluides. Certaines infrastructures souterraines sont étudiées pour le stockage d'énergie ou la création de centres de données bénéficiant de températures stables.
Le patrimoine industriel minier fait l'objet d'une valorisation touristique et pédagogique. Les centres historiques miniers accueillent annuellement plus de 150 000 visiteurs, contribuant au développement économique local et à la préservation de la mémoire industrielle.
Les compétences techniques françaises en matière d'extraction houillère sont valorisées à l'international, notamment pour des missions de conseil, d'études géotechniques et de formation dans les pays producteurs de charbon.