Le code NAF 0990Z regroupe les activités de soutien aux autres industries extractives, un secteur spécialisé qui accompagne l'exploitation de ressources minérales autres que les hydrocarbures. Ces entreprises fournissent des services techniques essentiels aux exploitants de mines, carrières et sites d'extraction, contribuant ainsi à la chaîne de valeur de l'industrie extractive française.
Les activités de soutien aux autres industries extractives englobent une large gamme de services spécialisés. Ces prestations incluent les études géologiques et géophysiques, les forages d'exploration, les analyses de sols et sous-sols, ainsi que les services de maintenance d'équipements extractifs. Les entreprises de ce secteur interviennent également dans la surveillance environnementale des sites d'extraction et la gestion des déchets miniers.
Les études géologiques constituent le cœur de métier de nombreuses entreprises du secteur. Ces services comprennent la cartographie géologique, l'analyse des formations rocheuses, l'évaluation des gisements et la modélisation 3D des ressources. Les technologies utilisées incluent la prospection géophysique, l'imagerie sismique et l'analyse par télédétection.
Le forage représente une activité majeure, avec des techniques adaptées selon les matériaux recherchés : forage au diamant pour les échantillonnages, forage percutant pour les études géotechniques, ou encore forage dirigé pour l'exploration ciblée. Les entreprises proposent également des services de maintenance préventive et curative des équipements d'extraction, essentiels pour la continuité des opérations.
En France, le secteur compte environ 450 entreprises employant près de 3 200 salariés selon les dernières données de l'INSEE. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et Grand Est concentrent la majorité des activités, en lien avec la présence d'industries extractives locales.
| Région | Nombre d'entreprises | Effectifs salariés |
|---|---|---|
| Auvergne-Rhône-Alpes | 95 | 720 |
| Nouvelle-Aquitaine | 78 | 580 |
| Grand Est | 67 | 465 |
| Occitanie | 52 | 385 |
Le marché se caractérise par une forte proportion de PME spécialisées, avec 85% des entreprises comptant moins de 20 salariés. Quelques groupes internationaux sont également présents, notamment dans les services géophysiques de haute technologie.
Les entreprises du code NAF 0990Z relèvent principalement de la Convention collective nationale des industries et commerce de récupération (IDCC 0637). Cette convention, signée le 19 janvier 1967 et régulièrement mise à jour, définit les conditions de travail, les grilles salariales et les classifications professionnelles du secteur.
La convention établit plusieurs catégories professionnelles : ouvriers spécialisés, techniciens, agents de maîtrise et cadres. Les salaires minimaux sont fixés selon des coefficients allant de 140 pour les ouvriers débutants à 500 pour les ingénieurs confirmés. Des primes spécifiques s'appliquent pour les travaux en conditions difficiles ou les déplacements prolongés.
La convention prévoit des dispositions spéciales pour les missions à l'étranger, fréquentes dans ce secteur international. Elle définit également les mesures de sécurité renforcées obligatoires lors des interventions sur sites extractifs, incluant formations spécialisées et équipements de protection individuelle adaptés.
Le secteur est soumis à une réglementation stricte en matière de sécurité et d'environnement. Les entreprises doivent respecter le Code minier, le Code de l'environnement et les directives européennes sur l'évaluation environnementale des projets extractifs.
L'exercice de certaines activités nécessite des autorisations préfectorales spécifiques, notamment pour les forages de reconnaissance ou les études géophysiques. Les entreprises doivent également détenir des certifications qualité (ISO 9001) et environnementales (ISO 14001) pour répondre aux exigences de leurs donneurs d'ordre.
Les prestataires doivent conduire leurs activités en minimisant l'impact écologique. Cela inclut la gestion des déchets de forage, la restauration des sites d'intervention et le respect des zones protégées. Un plan de surveillance environnementale est obligatoire pour les missions de longue durée.
Le secteur emploie des profils variés alliant compétences techniques et scientifiques. Les géologues et géophysiciens représentent 35% des effectifs, suivis des techniciens de forage (25%) et des ingénieurs en géotechnique (15%).
Les formations vont du CAP en travaux publics aux masters spécialisés en géosciences. Les écoles d'ingénieurs comme l'École nationale supérieure de géologie ou l'Institut polytechnique LaSalle Beauvais forment les cadres du secteur. La formation continue est cruciale compte tenu de l'évolution rapide des technologies d'exploration.
Le secteur connaît une transformation numérique accélérée avec l'intégration de l'intelligence artificielle dans l'analyse géologique et l'utilisation de drones pour la cartographie. Les professionnels doivent maîtriser les outils de modélisation 3D et les logiciels de traitement de données géophysiques.
Le marché français des activités de soutien aux industries extractives affiche une croissance modérée de 2,5% par an depuis 2020. Cette dynamique s'explique par la demande croissante en matières premières critiques et le développement de la géothermie profonde.
La transition énergétique ouvre de nouveaux marchés, notamment pour l'exploration des gisements de lithium et terres rares essentiels aux technologies vertes. Le secteur de la géothermie profonde représente un potentiel de croissance significatif, avec plusieurs projets pilotes en développement dans l'Est de la France.
Les entreprises doivent investir dans des technologies moins invasives et plus respectueuses de l'environnement. L'acceptabilité sociale des projets extractifs constitue également un enjeu majeur, nécessitant une communication renforcée et une démarche de concertation avec les parties prenantes locales.