Le code NAF 1399Z regroupe les entreprises spécialisées dans la fabrication d'autres textiles non classés ailleurs, constituant un secteur diversifié et innovant de l'industrie textile française. Cette classification englobe des activités spécialisées comme la production de textiles techniques, les non-tissés industriels, les textiles enduits ou imprégnés, ainsi que les produits textiles à usage spécifique.
Cette nomenclature couvre un large éventail de productions textiles spécialisées qui ne relèvent pas des autres catégories traditionnelles. Les entreprises de ce secteur fabriquent notamment des textiles techniques pour l'industrie automobile, l'aéronautique, le médical ou le bâtiment. La production comprend également les textiles enduits de matières plastiques, les tissus imperméabilisés, les textiles ignifugés et les matériaux composites à base textile.
Les activités incluent la fabrication de textiles pour applications industrielles, les non-tissés techniques, les textiles multicouches, les géotextiles, ainsi que les textiles à usage médical et sanitaire. Ces productions nécessitent des technologies avancées et des processus de fabrication hautement spécialisés.
Ne relèvent pas de ce code les activités de filature, tissage traditionnel, bonneterie classique ou confection, qui disposent de leurs propres classifications NAF spécifiques.
Le marché français des textiles techniques représente environ 2,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, avec une croissance soutenue de 3,5% par an depuis 2019. Ce segment emploie près de 18 000 salariés répartis dans 450 entreprises sur le territoire national, majoritairement des PME et ETI spécialisées.
Les principales concentrations d'entreprises se situent en région Auvergne-Rhône-Alpes avec 28% des effectifs, suivie des Hauts-de-France (22%) et du Grand Est (19%). Cette répartition s'explique par la proximité avec les donneurs d'ordres industriels et l'héritage historique textile de ces régions.
| Région | Nombre d'entreprises | Effectifs | CA (millions €) |
|---|---|---|---|
| Auvergne-Rhône-Alpes | 126 | 5 040 | 784 |
| Hauts-de-France | 99 | 3 960 | 616 |
| Grand Est | 85 | 3 420 | 532 |
| Autres régions | 140 | 5 580 | 868 |
Les entreprises du code NAF 1399Z relèvent de la Convention collective nationale de l'industrie textile (IDCC 0018), signée le 1er février 1951 et régulièrement mise à jour. Cette convention couvre l'ensemble des activités de transformation des fibres textiles, incluant les productions spécialisées et techniques.
La convention prévoit des classifications professionnelles adaptées aux métiers techniques du secteur, avec des coefficients allant de 150 à 400 selon les qualifications. Les grilles salariales tiennent compte de la technicité croissante des postes et de la nécessité de formations spécialisées continues.
La durée légale du travail est fixée à 35 heures hebdomadaires, avec des possibilités d'aménagement pour s'adapter aux contraintes de production. La convention valorise fortement la formation professionnelle, avec un effort de formation supérieur aux obligations légales pour accompagner les évolutions technologiques.
Le secteur connaît une transformation technologique majeure avec l'intégration de textiles intelligents, connectés et multifonctionnels. Les entreprises investissent massivement dans la recherche et développement, représentant en moyenne 4,2% de leur chiffre d'affaires contre 2,3% pour l'industrie manufacturière.
L'émergence des textiles incorporant des capteurs, des fibres optiques ou des éléments conducteurs ouvre de nouveaux marchés dans la santé, le sport et la sécurité. Ces innovations positionnent les entreprises françaises comme leaders européens dans plusieurs niches technologiques.
La transition vers des procédés plus respectueux de l'environnement constitue un enjeu majeur. Les entreprises développent des solutions de recyclage des textiles techniques et investissent dans des technologies de production moins consommatrices d'eau et d'énergie.
Le secteur emploie une main-d'œuvre hautement qualifiée, avec 65% de techniciens et ingénieurs. Les principaux métiers incluent les ingénieurs textiles, techniciens de production, responsables qualité, et spécialistes en recherche et développement.
Les formations vont du BTS Métiers de la mode-textiles aux diplômes d'ingénieurs délivrés par l'ENSAIT, l'ITECH ou Polytech. Ces cursus intègrent les nouvelles technologies et les enjeux environnementaux du secteur.
Les entreprises doivent respecter des normes strictes selon leurs marchés de destination : certifications médicales pour les textiles de santé, homologations automobiles, ou conformité aux réglementations aéronautiques. Ces exigences constituent des barrières à l'entrée mais garantissent la qualité des productions françaises.
Le secteur fait face à la concurrence internationale tout en bénéficiant de la relocalisation de certaines productions stratégiques. Les perspectives de croissance restent favorables, portées par l'innovation et la demande croissante en textiles techniques dans tous les secteurs industriels.