Le code NAF 1439Z correspond à la fabrication d'autres articles à mailles, une activité spécialisée dans la production de textiles tricotés qui ne relèvent pas des catégories principales comme les bas, collants ou pull-overs. Cette classification englobe la fabrication d'articles techniques, d'accessoires et de produits textiles spécialisés utilisant les technologies du tricotage et de la maille.
La France compte environ 180 entreprises actives dans le secteur des autres articles à mailles, représentant un chiffre d'affaires cumulé de 320 millions d'euros selon les dernières données de l'INSEE. Cette industrie emploie près de 2 800 personnes réparties principalement dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et Hauts-de-France, héritières d'une longue tradition textile.
Les entreprises de ce secteur se caractérisent par leur forte spécialisation technique et leur capacité d'adaptation aux besoins spécifiques de leurs clients. La majorité sont des PME familiales, avec une moyenne de 15 salariés par établissement, qui ont su développer des savoir-faire pointus dans des créneaux de niche.
Les entreprises du code NAF 1439Z fabriquent principalement des textiles techniques destinés à l'industrie automobile, aéronautique et médicale. Ces produits incluent les non-tissés tricotés, les structures alvéolaires pour l'isolation phonique et thermique, ainsi que les textiles filtrants haute performance.
La production comprend également une gamme étendue d'accessoires : gants techniques et de mode, bonnets spécialisés, écharpes haut de gamme, et articles de mercerie. Ces produits représentent environ 40% du chiffre d'affaires total du secteur.
| Type de produit | Part de marché | Secteur d'application |
|---|---|---|
| Textiles techniques | 45% | Industrie, médical |
| Accessoires mode | 35% | Prêt-à-porter, luxe |
| Articles spécialisés | 20% | Sport, loisirs |
Les entreprises relevant du code NAF 1439Z appliquent la Convention collective nationale de l'habillement, textiles, cuirs et peaux (IDCC 0247), également connue sous le nom de convention collective des industries textiles. Cette convention, actualisée en 2023, définit les conditions de travail, les classifications professionnelles et les grilles salariales spécifiques au secteur.
La convention prévoit six niveaux de classification, depuis les ouvriers spécialisés jusqu'aux techniciens supérieurs. Le salaire minimum conventionnel varie de 1 580 euros bruts mensuels pour un OS1 à 2 340 euros pour un technicien confirmé. Les primes de productivité et d'ancienneté sont couramment pratiquées dans ce secteur.
Les fabricants d'articles à mailles doivent respecter les normes européennes EN 14682 pour la sécurité des cordons et cordonnets, ainsi que le règlement REACH pour l'utilisation des substances chimiques dans les textiles. La certification Oeko-Tex Standard 100 devient également un prérequis pour de nombreux clients.
Depuis 2022, les entreprises de plus de 20 salariés doivent mettre en place un plan de gestion des déchets textiles et respecter les objectifs de la loi AGEC concernant la responsabilité élargie du producteur. Les rejets d'eaux industrielles font l'objet d'une surveillance renforcée.
La région Auvergne-Rhône-Alpes concentre 35% des entreprises du secteur, principalement dans la Loire et l'Isère, bénéficiant d'un écosystème textile historique. Le Grand Est représente 28% des effectifs, avec des spécialisations dans les textiles techniques en Alsace.
Les Hauts-de-France connaissent un renouveau avec l'émergence de start-ups spécialisées dans les textiles intelligents et connectés. Cette région attire 20% des investissements nouveaux du secteur grâce aux aides publiques et à la proximité des centres de recherche.
Le secteur s'oriente vers les textiles connectés et fonctionnels, avec des investissements en R&D représentant 4,2% du chiffre d'affaires en moyenne. Les articles à mailles intègrent désormais des fibres conductrices, des capteurs et des propriétés antibactériennes ou thermorégulatrices.
La transition écologique transforme les pratiques industrielles : utilisation de fibres recyclées (objectif 25% d'ici 2025), réduction de la consommation d'eau de 30% et développement de circuits courts. Les entreprises investissent dans des équipements moins énergivores et des procédés de teinture écologiques.
Les professions clés incluent les techniciens maille, les régleurs sur machines à tricoter et les responsables qualité textile. Les formations spécialisées sont dispensées dans les IUT de Mulhouse et Roubaix, ainsi que dans les lycées professionnels textiles de Lyon et Troyes. Le secteur recrute également des ingénieurs textiles pour accompagner l'innovation technologique.