Le code NAF 1610A correspond aux activités de sciage et rabotage du bois, à l'exclusion des traitements d'imprégnation. Cette classification regroupe les entreprises spécialisées dans la première transformation du bois, constituant un maillon essentiel de la filière bois française. Ces activités consistent principalement à débiter les grumes en sciages de différentes dimensions et à réaliser des opérations de rabotage pour obtenir des surfaces lisses et des dimensions précises.
Le sciage constitue la première étape de transformation du bois rond en produits semi-finis. Les scieries françaises traitent principalement des essences résineuses comme le sapin, l'épicéa et le pin, ainsi que des feuillus tels que le chêne, le hêtre et le peuplier. Les entreprises utilisent différents types de scies : scies à ruban, scies circulaires et scies alternatives selon les volumes traités et les produits recherchés.
Le rabotage permet d'obtenir des surfaces planes et des dimensions standardisées. Cette opération s'effectue sur des machines à bois spécialisées : raboteuses, dégauchisseuses et profileuses. Les entreprises proposent diverses finitions selon les usages finaux : construction, menuiserie, ameublement ou emballage.
La filière sciage française compte environ 1 200 entreprises employant plus de 20 000 salariés. Le chiffre d'affaires global du secteur atteint 3,2 milliards d'euros annuels. La production française de sciages s'élève à 9,5 millions de mètres cubes par an, plaçant la France au quatrième rang européen.
| Indicateur | Valeur |
|---|---|
| Nombre d'entreprises | 1 200 |
| Effectifs salariés | 20 000 |
| Chiffre d'affaires | 3,2 milliards € |
| Production annuelle | 9,5 millions m³ |
Les régions les plus actives dans le sciage sont la Nouvelle-Aquitaine, l'Auvergne-Rhône-Alpes et le Grand Est, qui concentrent 60% des entreprises du secteur. Cette répartition correspond aux massifs forestiers français : forêts des Landes, du Jura, des Vosges et du Massif central.
Les entreprises de sciage et rabotage relèvent de la Convention collective nationale des scieries, négoce et industries diverses du bois, identifiée par l'IDCC 0158 (numéro de brochure 3052). Cette convention, signée le 8 juin 1988, s'applique aux établissements qui exercent à titre principal ou accessoire les activités de première transformation du bois.
La convention prévoit des classifications professionnelles adaptées aux métiers du sciage : conducteurs de machines, affûteurs, classeurs de bois et manutentionnaires spécialisés. Elle définit également des conditions particulières liées à la pénibilité du travail et aux risques professionnels inhérents à cette activité industrielle.
Les scieries doivent respecter la réglementation des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). Selon leur capacité de production, elles relèvent du régime de déclaration, d'enregistrement ou d'autorisation. Les principales contraintes portent sur les émissions de poussières, le bruit et la gestion des déchets de bois.
Le secteur présente des risques significants nécessitant des mesures de prévention strictes. Les entreprises doivent mettre en place des dispositifs de protection contre les accidents liés aux machines à bois, les chutes d'objets et l'exposition aux poussières. Le port d'équipements de protection individuelle est obligatoire.
Les entreprises du secteur emploient diverses catégories de personnel technique et de production. Les conducteurs de scie constituent le cœur de métier, accompagnés par les affûteurs chargés de l'entretien des outils de coupe et les classeurs responsables du tri des produits selon leur qualité.
Plusieurs parcours de formation mènent aux métiers du sciage : CAP Conducteur-opérateur de scierie, Bac professionnel Technicien de scierie, BTS Développement et réalisation bois. Les entreprises investissent également dans la formation continue pour accompagner la modernisation des équipements.
Le secteur connaît une transformation technologique importante avec l'automatisation des process et l'intégration de solutions numériques. Les scieries investissent dans des équipements de scanning des grumes, des systèmes d'optimisation du débit et des lignes de tri automatisées pour améliorer leur productivité et leur compétitivité.
La valorisation des co-produits devient un enjeu majeur. Les entreprises développent des débouchés pour les sciures, copeaux et autres sous-produits : granulés énergétiques, panneaux de particules, paillis pour jardinage. Cette économie circulaire contribue à l'amélioration de la rentabilité globale.