Le code NAF 2013B correspond à la fabrication d'autres produits chimiques inorganiques de base non classés ailleurs. Cette activité regroupe la production de composés chimiques inorganiques essentiels à de nombreuses industries françaises, notamment les acides, les bases, les sels métalliques et les composés spécialisés utilisés comme matières premières dans la transformation industrielle.
La classification NAF 2013B englobe une large gamme de produits chimiques inorganiques qui ne trouvent pas leur place dans les autres sous-catégories spécialisées. Cette activité comprend principalement la fabrication d'acides inorganiques comme l'acide phosphorique, l'acide nitrique et l'acide borique, ainsi que la production de bases et d'hydroxydes métalliques.
Les entreprises relevant de ce code NAF produisent des sels métalliques utilisés dans l'industrie pharmaceutique, cosmétique et alimentaire. Elles fabriquent également des composés du phosphore, du bore et d'autres éléments chimiques servant de catalyseurs ou d'additifs industriels. La production de pigments inorganiques et de colorants minéraux constitue également une part importante de cette activité.
Ces produits chimiques trouvent leurs débouchés dans l'industrie pharmaceutique, l'agroalimentaire, la métallurgie et le traitement des eaux. Les fabricants français approvisionnent notamment les secteurs de l'électronique, où ces composés servent à la production de semi-conducteurs et de composants électroniques de haute technologie.
L'industrie chimique inorganique française se concentre principalement dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et Hauts-de-France. Ces territoires bénéficient d'un écosystème industriel développé et d'infrastructures logistiques adaptées au transport de produits chimiques.
La région Grand Est accueille plusieurs sites de production majeurs, notamment dans la vallée du Rhin où les entreprises profitent de la proximité avec les marchés européens. Les Hauts-de-France concentrent quant à eux les activités liées aux industries de transformation et aux ports d'exportation vers l'Europe du Nord.
Le secteur emploie environ 12 000 personnes en France, réparties dans une centaine d'établissements de tailles variées. Les grandes entreprises multinationales côtoient des PME spécialisées dans des niches techniques particulières, créant un écosystème diversifié et complémentaire.
Les entreprises du secteur sont soumises à la réglementation REACH qui impose l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques. Cette réglementation européenne, transposée en droit français, exige une documentation complète des propriétés physico-chimiques et toxicologiques des produits fabriqués.
La plupart des sites de production relèvent du régime des installations classées ICPE, nécessitant des autorisations préfectorales et le respect de prescriptions techniques strictes. Les entreprises doivent mettre en place des systèmes de management environnemental et effectuer une surveillance continue de leurs rejets.
Le secteur applique des protocoles de sécurité renforcés en raison de la manipulation de substances potentiellement dangereuses. Les établissements doivent disposer d'équipements de protection collective et individuelle adaptés, ainsi que de plans d'urgence en cas d'accident industriel.
Les entreprises relevant du code NAF 2013B appliquent la Convention collective nationale des industries chimiques (IDCC 44). Cette convention, signée le 30 décembre 1952 et régulièrement actualisée, régit les relations de travail dans l'ensemble du secteur chimique français.
| Classification | Coefficient minimum | Salaire minimum conventionnel |
|---|---|---|
| Ouvriers niveau I | 180 | 1 650 € brut/mois |
| Techniciens niveau II | 240 | 2 200 € brut/mois |
| Cadres niveau III | 300 | 2 750 € brut/mois |
La convention prévoit des dispositifs spécifiques de formation professionnelle, avec un budget formation représentant au minimum 1,2% de la masse salariale. Elle organise également la prévention des risques chimiques et définit les modalités de suivi médical renforcé des salariés exposés.
Le marché français des produits chimiques inorganiques de base représente un chiffre d'affaires annuel d'environ 1,8 milliard d'euros. Cette activité bénéficie de la demande soutenue des secteurs utilisateurs, notamment l'industrie pharmaceutique et l'électronique de pointe.
Les entreprises du secteur investissent massivement dans des procédés de production plus durables, réduisant leur consommation énergétique et leurs émissions de gaz à effet de serre. L'économie circulaire devient un axe stratégique majeur, avec le développement du recyclage des sous-produits de fabrication.
Le secteur consacre en moyenne 4% de son chiffre d'affaires à la recherche et développement, développant de nouveaux composés pour les technologies émergentes. Les collaborations avec les centres de recherche publics et les pôles de compétitivité renforcent cette dynamique d'innovation.
L'industrie chimique inorganique emploie une main-d'œuvre hautement qualifiée, avec une forte proportion de techniciens et d'ingénieurs. Les opérateurs de fabrication doivent maîtriser les processus chimiques complexes et les systèmes de contrôle automatisés.
Le secteur recrute principalement des diplômés de BTS Chimie, DUT Génie chimique ou d'écoles d'ingénieurs spécialisées. Les formations en alternance sont particulièrement valorisées, permettant une adaptation rapide aux spécificités techniques de chaque entreprise.
La formation continue occupe une place centrale, avec des programmes de mise à jour réglementaire et technique réguliers. Les évolutions technologiques nécessitent une adaptation permanente des compétences, notamment dans les domaines de l'automatisation et de la digitalisation des processus industriels.