Le code NAF 2651A correspond à la fabrication d'équipements d'aide à la navigation, un secteur industriel spécialisé dans la conception et la production d'instruments essentiels à la sécurité maritime, aéronautique et terrestre. Cette activité regroupe la fabrication de radars, systèmes de navigation par satellite, balises, phares, compas, sondeurs et autres dispositifs technologiques permettant le guidage et la localisation des véhicules et navires.
La France occupe une position stratégique dans le secteur des équipements d'aide à la navigation grâce à son expertise maritime et aéronautique. Le pays compte environ 150 entreprises spécialisées dans cette activité, générant un chiffre d'affaires annuel de près de 2,8 milliards d'euros. Ces entreprises emploient approximativement 18 000 personnes, principalement concentrées dans les régions littorales et les pôles aéronautiques.
Les principales zones d'implantation se situent en Bretagne, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie pour le maritime, ainsi qu'en Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes pour l'aéronautique. Cette répartition s'explique par la proximité des arsenaux, ports et bases aériennes.
Les équipements maritimes représentent 60% du marché français. Ils comprennent les radars marins, systèmes AIS (Automatic Identification System), GPS différentiel, sondeurs bathymétriques et pilotes automatiques. Ces technologies intègrent désormais l'intelligence artificielle pour améliorer la précision et réduire les risques de collision.
Le secteur aéronautique concentre 25% de l'activité avec la fabrication d'instruments de bord, balises de détresse, systèmes ILS (Instrument Landing System) et équipements de contrôle aérien. L'évolution vers les drones civils ouvre de nouvelles perspectives commerciales.
Les 15% restants concernent les systèmes de géolocalisation routière, balises d'urgence en montagne et équipements de navigation spatiale. Ce segment connaît une croissance soutenue avec le développement des véhicules autonomes.
Les entreprises du code NAF 2651A relèvent principalement de la Convention collective nationale de la métallurgie (IDCC 3109), applicable selon les régions. Certaines entreprises du secteur naval peuvent dépendre de la Convention collective des industries navales (IDCC 2511).
| Convention | IDCC | Pourcentage d'entreprises | Effectifs moyens |
|---|---|---|---|
| Métallurgie | 3109 | 70% | 50-200 salariés |
| Industries navales | 2511 | 20% | 100-500 salariés |
| Autres conventions | Variables | 10% | 10-50 salariés |
Les salaires moyens dans ce secteur dépassent de 15% à 20% ceux de l'industrie manufacturière générale, reflétant le niveau de qualification requis et la technicité des produits. Les ingénieurs perçoivent en moyenne 65 000 euros annuels, tandis que les techniciens spécialisés gagnent entre 35 000 et 45 000 euros.
Les équipements de navigation doivent respecter les standards IMO (Organisation maritime internationale) pour le maritime, OACI (Organisation de l'aviation civile internationale) pour l'aéronautique, et les directives européennes RED et EMC pour la compatibilité électromagnétique.
Chaque produit nécessite une homologation par les autorités compétentes : Direction générale de l'armement (DGA), Direction générale de l'aviation civile (DGAC) ou Affaires maritimes. Ces certifications représentent 8% à 12% du coût de développement.
Les principaux organismes français habilités sont le Bureau Veritas, Lloyd's Register et DNV GL. Leurs interventions s'étalent sur 6 à 18 mois selon la complexité des équipements.
Le secteur connaît une transformation digitale accélérée avec l'intégration de l'Internet des objets (IoT), de l'intelligence artificielle et de la blockchain pour sécuriser les données de navigation. Les investissements en R&D représentent 12% du chiffre d'affaires, soit le double de la moyenne industrielle.
L'éco-conception devient prioritaire avec la réduction des consommations énergétiques et l'utilisation de matériaux recyclables. Les nouveaux équipements intègrent des technologies basse consommation réduisant de 30% leur empreinte carbone.
Les perspectives de croissance s'orientent vers les énergies marines renouvelables, nécessitant des systèmes de navigation spécialisés pour les plateformes offshore. Ce marché pourrait représenter 400 millions d'euros d'ici 2030.
Le secteur recrute prioritairement des ingénieurs électroniciens, informaticiens embarqués et spécialistes en radiofréquences. Les formations privilégiées incluent les écoles d'ingénieurs généralistes, l'ENSTA Bretagne et les masters spécialisés en systèmes embarqués.
La digitalisation impose de nouvelles qualifications en cybersécurité, analyse de données et programmation. Les entreprises investissent 2,8% de leur masse salariale en formation continue, principalement orientée vers ces technologies émergentes.