Le code NAF 2849Z regroupe les entreprises spécialisées dans la fabrication d'autres machines-outils, incluant les équipements de perçage, fraisage, tournage, rectification et autres opérations d'usinage non classées ailleurs. Ce secteur technique constitue un pilier de l'industrie française, fournissant aux constructeurs automobiles, aéronautiques et mécaniques les outils de précision nécessaires à leurs activités de production.
La fabrication d'autres machines-outils représente un segment spécialisé de l'industrie mécanique française. Les entreprises de ce secteur conçoivent et produisent des équipements destinés à l'usinage des métaux, du bois et d'autres matériaux. Cette activité englobe notamment la fabrication de machines à pointer, aléser, mortaiser, brocher, ainsi que les tours automatiques et les centres d'usinage spécialisés.
Le secteur emploie environ 15 000 salariés répartis dans plus de 400 entreprises sur le territoire français. La région Auvergne-Rhône-Alpes concentre près de 35% des effectifs, suivie par l'Île-de-France avec 20% et le Grand Est avec 15%. Ces régions bénéficient d'un écosystème industriel développé et d'une proximité avec les donneurs d'ordres.
Les fabricants développent des équipements sophistiqués intégrant les dernières innovations technologiques. Les machines à commande numérique représentent désormais 80% de la production, avec des systèmes de pilotage de plus en plus précis. L'intégration de capteurs IoT permet un suivi en temps réel des performances et une maintenance prédictive.
Le secteur produit également des machines spécialisées dans les opérations de finition : rectifieuses cylindriques, planes et sans centres, machines de rodage et de polissage. Ces équipements répondent aux exigences croissantes de précision dimensionnelle et d'état de surface des industries de pointe.
Les entreprises du code NAF 2849Z relèvent de la Convention Collective Nationale de la Métallurgie, dont l'identifiant IDCC est le 3109. Cette convention s'applique aux activités de fabrication de produits métalliques et couvre spécifiquement les constructeurs de machines-outils.
La convention prévoit une classification des emplois en huit niveaux, de l'ouvrier spécialisé à l'ingénieur. Les salaires minima sont revalorisés annuellement, avec des grilles territoriales différenciées. Le temps de travail est fixé à 35 heures hebdomadaires, avec des possibilités d'aménagement selon les accords d'entreprise.
| Niveau | Qualification | Salaire minimum (2024) |
|---|---|---|
| I | Ouvrier spécialisé | 1 766 € |
| III | Ouvrier qualifié | 1 945 € |
| V | Technicien | 2 380 € |
| VIII | Ingénieur | 3 150 € |
Toutes les machines-outils commercialisées doivent respecter la directive Machines 2006/42/CE. Le marquage CE atteste de la conformité aux exigences essentielles de sécurité et de santé. Les fabricants doivent établir un dossier technique complet et délivrer une déclaration de conformité avec chaque équipement.
Le secteur applique les normes ISO 23125 pour la sécurité des machines-outils et EN 614 pour les principes ergonomiques de conception. Les systèmes de protection contre les projections, les dispositifs d'arrêt d'urgence et les protecteurs mobiles avec dispositifs de verrouillage sont obligatoires.
L'intégration des technologies numériques transforme profondément le secteur. Les machines connectées permettent la collecte de données de production en temps réel. L'intelligence artificielle optimise les paramètres d'usinage automatiquement, réduisant les temps de cycle et améliorant la qualité.
Les nouvelles machines combinent fabrication additive et usinage traditionnel sur une même plateforme. Cette approche hybride permet la production de pièces complexes avec des finitions de haute précision, ouvrant de nouveaux marchés dans l'aéronautique et le médical.
Le secteur recrute principalement des ingénieurs en mécanique et automatisme, des techniciens en bureau d'études et des monteurs-ajusteurs spécialisés. Les formations en alternance se développent, notamment les BTS Conception des Produits Industriels et les licences professionnelles en automatique.
Les entreprises collaborent étroitement avec les centres de formation pour adapter les cursus aux évolutions technologiques. Le CETIM (Centre Technique des Industries Mécaniques) propose des formations spécialisées sur les nouvelles technologies d'usinage et la programmation de commandes numériques.
L'apprentissage représente 25% des recrutements annuels, avec des partenariats renforcés entre industriels et établissements de formation. Les parcours de formation incluent désormais obligatoirement des modules sur la cybersécurité industrielle et la maintenance prédictive.