Le code NAF 3213Z correspond à la fabrication d'articles de bijouterie fantaisie et d'articles similaires. Cette activité englobe la production de bijoux non précieux, d'accessoires de mode et d'ornements décoratifs destinés à un large public. En France, ce secteur représente un pan important de l'industrie du luxe accessible, alliant créativité, savoir-faire artisanal et production industrielle pour répondre aux tendances de la mode.
La fabrication d'articles de bijouterie fantaisie regroupe diverses productions spécialisées. Cette classification inclut la création de colliers, bracelets, boucles d'oreilles et bagues réalisés à partir de matériaux non précieux tels que les métaux communs, le plastique, le verre ou les pierres synthétiques.
Les entreprises relevant de ce code NAF produisent également des accessoires de maroquinerie décoratifs, des boutons fantaisie, des épingles à cheveux ornementales et des éléments décoratifs pour la mode. La fabrication d'articles religieux non précieux, de médailles commémoratives et d'insignes fait également partie de ce périmètre d'activité.
Cette classification exclut expressément la bijouterie précieuse (or, argent, platine), les pierres précieuses taillées, ainsi que la simple vente au détail de bijoux fantaisie. L'horlogerie et la fabrication d'instruments de précision relèvent d'autres codes NAF spécifiques.
Le marché français de la bijouterie fantaisie génère un chiffre d'affaires annuel d'environ 280 millions d'euros. Ce secteur compte près de 350 entreprises employant approximativement 2 800 salariés sur l'ensemble du territoire national.
| Région | Nombre d'entreprises | Pourcentage |
|---|---|---|
| Île-de-France | 98 | 28% |
| Auvergne-Rhône-Alpes | 52 | 15% |
| Provence-Alpes-Côte d'Azur | 41 | 12% |
| Nouvelle-Aquitaine | 35 | 10% |
Le tissu économique se compose majoritairement de petites et moyennes entreprises. 65% des structures emploient moins de 10 salariés, reflétant le caractère artisanal et créatif de cette industrie. Les entreprises de plus de 50 salariés représentent seulement 8% du secteur mais concentrent 45% du chiffre d'affaires total.
Les entreprises du code NAF 3213Z relèvent de la Convention collective nationale de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie et activités connexes (IDCC 0567). Cette convention, signée le 15 juin 1970 et régulièrement mise à jour, définit les conditions de travail spécifiques au secteur.
La convention établit une grille de classification professionnelle en six niveaux, depuis l'ouvrier débutant jusqu'au technicien spécialisé. Elle prévoit des majorations salariales pour le travail de nuit et les heures supplémentaires, ainsi que des dispositions spécifiques concernant la formation professionnelle continue.
La durée hebdomadaire de travail est fixée à 35 heures, avec possibilité d'aménagement selon les cycles de production. Les salariés bénéficient de cinq semaines de congés payés minimum, auxquelles s'ajoutent des jours de fractionnement selon les modalités définies par la convention.
Les fabricants doivent respecter le règlement européen REACH concernant l'utilisation de substances chimiques dans leurs produits. La directive sur la sécurité des jouets s'applique aux articles destinés aux enfants de moins de 14 ans. Les normes EN 1811 et EN 12472 régissent les teneurs en nickel autorisées dans les bijoux fantaisie.
Chaque article doit porter une indication claire de sa composition métallique et de son origine. L'étiquetage doit mentionner les précautions d'usage, particulièrement pour les personnes allergiques aux métaux. La traçabilité des matières premières devient également une exigence croissante.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) effectue des contrôles réguliers. Les infractions peuvent entraîner des amendes allant jusqu'à 300 000 euros pour les personnes morales.
L'industrie de la bijouterie fantaisie requiert des compétences techniques diversifiées. Les métiers phares incluent le designer-créateur, le mouleur-fondeur, le sertisseur et l'assembleur-finisseur. Ces professions nécessitent une formation spécialisée et une excellente dextérité manuelle.
Le CAP Art et techniques de la bijouterie-joaillerie constitue la formation de base. Le BMA (Brevet des métiers d'art) bijou et le DMA (Diplôme des métiers d'art) arts du bijou et du joyau offrent des spécialisations plus poussées. Des formations en design industriel complètent utilement ces cursus traditionnels.
Les professionnels peuvent évoluer vers des postes de responsables de production, chefs d'atelier ou créateurs indépendants. Certains développent leur propre marque ou intègrent les services design de grandes enseignes de mode.
Le secteur connaît une transformation significative avec l'essor du commerce électronique et des réseaux sociaux. La demande pour des bijoux personnalisés et éco-responsables s'intensifie, poussant les fabricants vers de nouveaux modèles économiques.
L'impression 3D révolutionne les processus de création et de prototypage. Les technologies de découpe laser et de gravure numérique permettent une personnalisation de masse. Ces innovations réduisent les coûts de production tout en augmentant la créativité.
L'économie circulaire devient un enjeu majeur avec le développement du recyclage des métaux non précieux et l'utilisation de matériaux biosourcés. Les consommateurs exigent davantage de transparence sur l'origine des matières premières et les conditions de fabrication.