Le code NAF 3600Z correspond aux activités de captage, traitement et distribution d'eau potable, un secteur stratégique pour la santé publique et l'économie française. Cette classification englobe l'ensemble des opérations permettant d'acheminer l'eau depuis sa source naturelle jusqu'au robinet des consommateurs, en passant par les phases cruciales de purification et de contrôle qualité. En France, ce secteur représente un enjeu majeur avec plus de 67 millions d'habitants à alimenter quotidiennement en eau de qualité.
Le marché français de l'eau se structure autour de deux modèles principaux : la gestion publique directe par les collectivités territoriales et la délégation de service public à des entreprises privées. Les syndicats intercommunaux gèrent environ 60% de la distribution d'eau, tandis que les grands groupes privés comme Veolia, Suez ou Saur se partagent le reste du marché.
Le secteur compte environ 2 500 entreprises selon l'INSEE, allant des petites structures locales aux multinationales. Ces entreprises emploient plus de 45 000 salariés sur l'ensemble du territoire national. La France produit annuellement 5,5 milliards de mètres cubes d'eau potable, ce qui représente un chiffre d'affaires global de près de 12 milliards d'euros.
La France dispose de plus de 33 000 points de captage d'eau et de 19 000 unités de traitement. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie concentrent le plus grand nombre d'installations, en raison de leur superficie et de leur densité de population.
Le processus de potabilisation comprend plusieurs phases techniques essentielles. Le captage s'effectue dans les nappes phréatiques (63% des volumes), les eaux de surface (37%) ou les sources. Le traitement implique la coagulation-floculation, la décantation, la filtration et la désinfection, généralement par chloration.
Les entreprises du secteur investissent massivement dans la digitalisation avec l'installation de capteurs IoT pour le monitoring en temps réel. L'osmose inverse et les techniques membranaires représentent des solutions d'avenir pour traiter les pollutions émergentes. Le secteur dépense annuellement plus de 300 millions d'euros en recherche et développement.
| Type de traitement | Pourcentage d'utilisation | Coût moyen par m³ |
|---|---|---|
| Traitement simple | 45% | 0,15€ |
| Traitement complexe | 35% | 0,35€ |
| Traitement très poussé | 20% | 0,55€ |
Les entreprises du code NAF 3600Z relèvent principalement de la Convention collective nationale des services d'eau et d'assainissement (IDCC 2147), signée le 12 avril 2000. Cette convention s'applique aux entreprises privées du secteur et couvre environ 25 000 salariés en France.
La convention établit 8 niveaux de classification, du niveau I (agent d'exploitation) au niveau VIII (ingénieur expert). Les salaires minimums conventionnels s'échelonnent de 1 580€ brut mensuel pour un débutant à plus de 4 200€ pour un cadre expérimenté. La convention prévoit également des primes spécifiques liées aux contraintes du secteur.
Les entreprises doivent respecter le Code de la santé publique qui impose 63 paramètres de contrôle pour l'eau potable. L'Agence Régionale de Santé effectue plus de 310 000 prélèvements annuels sur l'ensemble du territoire. Le taux de conformité national atteint 99,3% pour les paramètres bactériologiques.
La directive-cadre européenne sur l'eau impose des objectifs stricts de préservation des ressources. Les entreprises doivent obtenir des autorisations de prélèvement et respecter les débits réservés des cours d'eau. Les investissements environnementaux représentent 15% du chiffre d'affaires sectoriel.
Le secteur emploie principalement des techniciens de traitement des eaux, des agents d'exploitation, des conducteurs d'installation et des agents de maintenance. Ces métiers nécessitent des formations spécialisées de niveau CAP à Bac+2, notamment le BTS Métiers de l'eau.
La transformation numérique génère de nouveaux besoins en compétences informatiques et en analyse de données. Les entreprises recherchent des profils hybrides maîtrisant à la fois les aspects techniques traditionnels et les outils digitaux de pilotage des installations.
Le changement climatique impose une adaptation des stratégies de captage et de stockage. Les sécheresses répétées nécessitent la diversification des sources d'approvisionnement et le développement de la réutilisation des eaux usées traitées.
Le secteur prévoit 45 milliards d'euros d'investissements sur la période 2019-2024 pour moderniser les infrastructures vieillissantes. La réduction des fuites dans les réseaux, qui représentent encore 20% des volumes produits, constitue une priorité majeure pour améliorer l'efficacité énergétique et préserver la ressource.