Le code NAF 3811Z correspond à la collecte des déchets non dangereux, une activité essentielle de l'économie circulaire française qui concerne principalement la collecte des déchets ménagers, des déchets d'emballages, des déchets verts et des déchets industriels banals. Cette activité représente un secteur stratégique pour la transition écologique, employant plus de 45 000 salariés en France et générant un chiffre d'affaires de près de 4,2 milliards d'euros selon les dernières données de la Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de l'Environnement.
La collecte des déchets non dangereux englobe une large gamme d'activités de récupération et de transport. Les entreprises relevant de ce code NAF collectent principalement les déchets ménagers assimilés, les déchets d'emballages recyclables, les déchets verts des espaces verts urbains et les déchets industriels banals des entreprises.
Les déchets non dangereux représentent environ 85% du volume total des déchets produits en France. Cette catégorie inclut les papiers-cartons, les plastiques, le verre, les métaux non ferreux, les biodéchets et les encombrants. La collecte s'effectue selon différentes modalités : collecte en porte-à-porte, collecte par points d'apport volontaire ou collecte sur sites industriels.
Le secteur s'organise autour de collectivités territoriales qui délèguent souvent leur service public de gestion des déchets à des entreprises privées. Les Établissements Publics de Coopération Intercommunale gèrent 78% des collectes, tandis que les entreprises privées assurent directement 22% des prestations, principalement pour les professionnels.
Le secteur de la collecte des déchets non dangereux est encadré par un dispositif réglementaire strict, issu principalement du Code de l'environnement et des directives européennes sur l'économie circulaire.
Les entreprises doivent obtenir une déclaration préfectorale pour exercer cette activité, conformément à l'article R. 541-50 du Code de l'environnement. Cette déclaration précise les types de déchets collectés, les zones géographiques d'intervention et les capacités de stockage temporaire.
Depuis 2022, les entreprises collectrices doivent mettre en place un système de traçabilité renforcé, incluant la tenue de registres détaillés des quantités collectées et des destinations finales des déchets. Cette obligation s'inscrit dans la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire.
Les salariés du secteur relèvent de la Convention collective nationale des activités du déchet (IDCC 2149), signée le 11 mai 2000 et étendue par arrêté ministériel. Cette convention couvre spécifiquement les activités de collecte, tri, traitement et valorisation des déchets.
| Niveau | Fonction type | Coefficient |
|---|---|---|
| I | Ripeur, agent de collecte | 130-145 |
| II | Conducteur de benne | 150-165 |
| III | Chef d'équipe collecte | 180-200 |
| IV | Responsable secteur | 220-250 |
La convention prévoit des indemnités de salissure pour les agents de collecte, des primes de productivité liées aux tonnages collectés et des formations obligatoires en sécurité routière. Le temps de travail est généralement organisé en équipes du matin, avec des amplitudes horaires adaptées aux contraintes urbaines.
Le marché français de la collecte des déchets non dangereux connaît une transformation profonde, portée par les objectifs européens de recyclage et les nouvelles réglementations environnementales.
Les entreprises du secteur collectent annuellement 38 millions de tonnes de déchets non dangereux, soit une progression de 12% sur les cinq dernières années. Cette croissance s'explique par l'extension des consignes de tri et le développement de la collecte des biodéchets, obligatoire pour tous les producteurs depuis janvier 2024.
L'intégration de technologies numériques révolutionne les pratiques professionnelles. Les systèmes de géolocalisation, les capteurs de remplissage des contenants et l'intelligence artificielle permettent d'optimiser les itinéraires et de réduire les coûts de collecte de 15 à 25% selon les territoires.
Le secteur offre une diversité de métiers, des postes opérationnels aux fonctions d'encadrement, avec des perspectives d'évolution professionnelle attractives.
Les agents de collecte et conducteurs de véhicules de collecte représentent 70% des effectifs. Ces métiers requièrent une bonne condition physique, le permis poids lourd et une formation aux gestes et postures. Le salaire moyen d'un conducteur expérimenté atteint 2 200 euros bruts mensuels.
Les responsables d'exploitation, planificateurs de tournées et techniciens de maintenance constituent l'encadrement intermédiaire. Ces postes nécessitent souvent un BTS ou un diplôme d'ingénieur spécialisé en environnement ou logistique.
L'activité de collecte présente des disparités régionales importantes, liées à la densité de population et aux politiques environnementales locales.
L'Île-de-France concentre 22% du chiffre d'affaires national, suivie par les régions Auvergne-Rhône-Alpes (13%) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (11%). Les métropoles génèrent des volumes importants mais imposent des contraintes logistiques spécifiques, notamment en matière de circulation et de stationnement.
Les zones rurales représentent un défi économique particulier, avec des coûts de collecte au kilomètre plus élevés mais des volumes moindres. Les entreprises développent des stratégies de mutualisation et de collecte sélective pour maintenir leur rentabilité sur ces territoires.