Les travaux de plâtrerie, classés sous le code NAF 4331Z, constituent une activité essentielle du secteur du bâtiment en France. Cette spécialité englobe l'ensemble des interventions liées à la pose, la réparation et la finition des revêtements intérieurs en plâtre, staff, plaques de plâtre et autres matériaux similaires. Avec plus de 25 000 entreprises actives dans ce domaine, la plâtrerie représente un maillon indispensable de la construction et de la rénovation immobilière française.
Le code NAF 4331Z regroupe l'ensemble des travaux de plâtrerie traditionnelle et moderne. Cette classification inclut la pose de cloisons sèches, l'application d'enduits de plâtre, la réalisation de faux-plafonds, ainsi que les travaux de staff et de gypserie décorative. Les entreprises de ce secteur interviennent aussi bien dans le neuf que dans la rénovation, sur des chantiers résidentiels, tertiaires et industriels.
Les plâtriers emploient diverses techniques selon les chantiers : plâtre traditionnel projeté ou taloché, plaques de plâtre vissées ou collées, enduits de finition. Les matériaux modernes comme les plaques BA13, BA18 ou les systèmes Placostil ont révolutionné le métier, permettant une pose plus rapide et des performances thermiques optimisées.
L'activité comprend la pose de cloisons de distribution, l'habillage de murs porteurs, la création de faux-plafonds acoustiques, la réalisation de gaines techniques et les finitions décoratives. Les entreprises spécialisées proposent également des prestations de réparation et de restauration sur bâtiments anciens.
Les entreprises du code NAF 4331Z relèvent de la Convention collective nationale des ouvriers employés par les entreprises du bâtiment non visées par d'autres conventions collectives, identifiée par l'IDCC 1596. Cette convention, mise à jour régulièrement, encadre les conditions de travail, les salaires et les classifications professionnelles du secteur.
La convention prévoit différents niveaux de qualification : ouvrier d'exécution, ouvrier professionnel, compagnon professionnel et maître ouvrier. Le salaire minimum conventionnel d'un ouvrier plâtrier débutant s'établit autour de 11,50 euros de l'heure, évoluant jusqu'à 16 euros pour un compagnon expérimenté.
L'exercice d'une activité de plâtrerie nécessite le respect de nombreuses réglementations techniques et de sécurité. Les entreprises doivent notamment se conformer aux Documents Techniques Unifiés (DTU) spécifiques aux travaux de plâtrerie, en particulier le DTU 25.1 pour les ouvrages en plaques de plâtre.
Pour exercer cette activité, l'entrepreneur doit justifier d'une qualification professionnelle : CAP Plâtrier-plaquiste, BP Plâtrerie-plaque, ou une expérience professionnelle de trois ans minimum. L'inscription au répertoire des métiers est obligatoire pour les entreprises artisanales.
Les entreprises doivent souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle et une garantie décennale. Cette dernière couvre les désordres affectant la solidité de l'ouvrage ou le rendant impropre à sa destination pendant dix ans.
| Type d'assurance | Couverture | Durée |
|---|---|---|
| Responsabilité civile | Dommages causés aux tiers | Permanente |
| Garantie décennale | Désordres compromettant la solidité | 10 ans |
| Garantie biennale | Équipements dissociables | 2 ans |
Le secteur de la plâtrerie emploie environ 80 000 salariés en France, répartis dans plus de 25 000 entreprises majoritairement artisanales. L'Île-de-France concentre 18% des entreprises, suivie par les régions Auvergne-Rhône-Alpes (12%) et Nouvelle-Aquitaine (10%).
Le tissu économique se compose à 85% d'entreprises artisanales de moins de 10 salariés. Les PME de 10 à 50 salariés représentent 12% du secteur, tandis que les grandes entreprises demeurent marginales avec 3% des effectifs totaux.
Le marché de la plâtrerie bénéficie des dynamiques de construction neuve et de rénovation énergétique. Le chiffre d'affaires du secteur atteint 4,2 milliards d'euros annuels, avec une croissance moyenne de 2,8% par an sur les cinq dernières années.
Le secteur intègre progressivement de nouvelles technologies : plaques de plâtre haute performance, systèmes de fixation innovants, outils de découpe laser. Ces évolutions améliorent la productivité et la qualité des finitions tout en réduisant la pénibilité du travail.
La filière plâtre s'engage dans une démarche environnementale avec le développement de produits recyclés et recyclables. Les fabricants proposent désormais des plaques de plâtre intégrant jusqu'à 30% de matières recyclées, réduisant significativement l'empreinte carbone des chantiers.
Les métiers de la plâtrerie offrent des perspectives d'emploi intéressantes, particulièrement pour les jeunes diplômés. Le taux d'insertion professionnelle des titulaires d'un CAP Plâtrier-plaquiste atteint 89% six mois après l'obtention du diplôme.
La formation initiale comprend le CAP Plâtrier-plaquiste (2 ans), le BP Plâtrerie-plaque (2 ans après le CAP) et le BTS Aménagement finition (2 ans). La formation continue permet aux professionnels de se spécialiser dans les techniques modernes ou la restauration du patrimoine.
Un plâtrier expérimenté peut évoluer vers des postes de chef d'équipe, conducteur de travaux ou créer sa propre entreprise artisanale. Les opportunités de spécialisation incluent la gypserie d'art, la restauration de monuments historiques ou l'isolation thermique par l'intérieur.