Le code NAF 4334Z regroupe les entreprises spécialisées dans les travaux de peinture et vitrerie, deux métiers complémentaires du bâtiment qui représentent un secteur dynamique en France. Ces activités englobent la peinture intérieure et extérieure des bâtiments, la pose et le remplacement de vitrages, ainsi que tous les travaux de finition liés à l'enveloppe des constructions. Avec plus de 65 000 entreprises recensées dans ce domaine, le secteur emploie environ 180 000 salariés et génère un chiffre d'affaires annuel de 12 milliards d'euros.
Les entreprises du code NAF 4334Z réalisent l'ensemble des travaux de peinture en bâtiment. Cela comprend la préparation des supports, l'application d'enduits, de peintures murales, de lasures et de vernis. Les peintres interviennent sur tous types de surfaces : murs, plafonds, boiseries, menuiseries métalliques et ferronneries. La peinture extérieure représente une part importante de l'activité, notamment pour la protection et la décoration des façades.
La vitrerie englobe la pose, la réparation et le remplacement de tous types de vitrages. Les professionnels installent des fenêtres, baies vitrées, cloisons en verre et réalisent des travaux de miroiterie. Le secteur a évolué avec l'essor des doubles et triples vitrages, des verres de sécurité et des solutions techniques innovantes comme les vitrages à isolation renforcée.
L'Île-de-France concentre 18% des entreprises de peinture et vitrerie, suivie par les régions Auvergne-Rhône-Alpes (12%) et Nouvelle-Aquitaine (9%). Cette répartition suit logiquement la densité de construction et les besoins de rénovation urbaine. Les zones rurales maintiennent également une activité soutenue grâce aux travaux d'entretien du patrimoine bâti existant.
Le secteur se caractérise par une forte proportion de très petites entreprises. Plus de 85% des structures emploient moins de 5 salariés, et 45% sont des entreprises individuelles. Cette atomisation s'explique par la nature des prestations, souvent locales, et par des barrières à l'entrée relativement faibles en termes d'investissement initial.
| Taille d'entreprise | Pourcentage | Nombre de salariés |
|---|---|---|
| Entreprises individuelles | 45% | 0 |
| 1 à 4 salariés | 40% | 1-4 |
| 5 à 19 salariés | 12% | 5-19 |
| Plus de 20 salariés | 3% | 20+ |
Les entreprises de peinture et vitrerie relèvent principalement de la convention collective nationale des ouvriers du bâtiment (IDCC 1597) pour les entreprises occupant jusqu'à 10 salariés, et de la convention collective nationale du bâtiment (IDCC 1596) pour les entreprises de plus de 10 salariés. Ces conventions définissent les classifications professionnelles, les salaires minimaux, les conditions de travail et les avantages sociaux spécifiques au secteur.
Le secteur fait face à des défis de recrutement, avec environ 15 000 postes non pourvus annuellement. Les métiers de peintre et vitrier bénéficient d'une pénibilité reconnue liée à l'exposition aux produits chimiques, aux postures de travail et aux conditions climatiques. Le taux d'accidents du travail reste supérieur à la moyenne nationale du BTP.
Le secteur connaît une transformation importante avec l'émergence de peintures écologiques, de revêtements photocatalytiques et de vitrages intelligents. Les peintures biosourcées et les solutions sans composés organiques volatils (COV) gagnent des parts de marché. En vitrerie, les verres autonettoyants et les systèmes de contrôle solaire dynamique révolutionnent les pratiques.
Les entreprises adoptent progressivement des outils numériques pour la conception, la mesure et la gestion de chantier. Les logiciels de colorimétrie, les applications de réalité augmentée pour la visualisation et les systèmes de gestion connectés transforment l'organisation du travail.
L'accès aux métiers de la peinture et vitrerie s'effectue principalement par CAP Peintre applicateur de revêtements et CAP Miroiterie. Les formations se complètent par des mentions complémentaires en peinture décorative ou des brevets professionnels. L'apprentissage reste la voie privilégiée avec 8 500 apprentis formés annuellement dans ces spécialités.
Les professionnels doivent désormais maîtriser les techniques de ravalement de façade, l'isolation thermique par l'extérieur (ITE) et les systèmes d'étanchéité modernes. La connaissance des réglementations environnementales et des certifications qualité devient indispensable pour répondre aux exigences du marché.
Le secteur bénéficie de la politique de rénovation énergétique avec des dispositifs comme MaPrimeRénov' qui stimulent la demande. Le marché de la rénovation représente 75% de l'activité du secteur, contre 25% pour le neuf. Cette tendance s'accentue avec le vieillissement du parc immobilier français.
Les entreprises doivent s'adapter aux nouvelles normes environnementales, notamment la réglementation RE2020 et les exigences de traçabilité des déchets. La gestion des produits chimiques et le recyclage des matériaux deviennent des enjeux majeurs pour la pérennité des activités.