Le code NAF 4619B regroupe les autres intermédiaires du commerce en produits divers, représentant un secteur clé de l'économie française qui facilite les échanges commerciaux entre producteurs et distributeurs. Ces professionnels agissent comme des facilitateurs commerciaux spécialisés dans la mise en relation d'acheteurs et de vendeurs pour une grande variété de produits n'entrant pas dans les autres catégories d'intermédiation spécialisées.
Les entreprises relevant du code NAF 4619B exercent des activités d'intermédiation commerciale pour le compte de tiers, sans prendre possession physique des marchandises. Cette classification englobe les agents commerciaux, courtiers et autres intermédiaires travaillant sur des produits variés tels que les biens de consommation courante, les produits techniques spécialisés, les équipements industriels légers et les articles de niche.
Le périmètre d'intervention couvre plusieurs types d'intermédiation. Les agents commerciaux indépendants représentent des fabricants ou des grossistes sur des territoires définis. Les courtiers en marchandises diverses facilitent les transactions entre professionnels. Les représentants commerciaux multi-cartes proposent plusieurs gammes de produits complémentaires à leur clientèle.
Certaines activités sont explicitement exclues de cette nomenclature. L'intermédiation spécialisée dans l'alimentaire, les textiles, les matières premières ou les produits pharmaceutiques relève d'autres codes NAF spécifiques. Les activités de négoce avec stockage et les plateformes de commerce électronique sont également classées différemment.
Le secteur compte environ 85 000 entreprises en France, générant un chiffre d'affaires cumulé de 12 milliards d'euros selon les dernières données disponibles. La majorité des structures sont des entreprises individuelles ou des très petites entreprises employant moins de 5 salariés.
| Taille d'entreprise | Nombre d'entreprises | Part du secteur |
|---|---|---|
| 0 salarié | 72 000 | 85% |
| 1 à 9 salariés | 11 000 | 13% |
| 10 salariés et plus | 2 000 | 2% |
L'Île-de-France concentre 28% des entreprises du secteur, suivie par Auvergne-Rhône-Alpes (12%) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (9%). Cette concentration s'explique par la proximité des sièges sociaux des donneurs d'ordres et des zones d'activité économique intensive.
Les entreprises du secteur relèvent principalement de la Convention collective nationale des agents commerciaux et courtiers d'assurances (IDCC 2972) pour les structures employant des salariés. Cette convention, mise à jour régulièrement, définit les conditions de travail, les grilles salariales et les obligations sociales spécifiques au secteur.
La convention prévoit des modalités spécifiques concernant la rémunération variable liée aux commissions, les frais professionnels et les conditions de rupture du contrat de travail. Les entreprises individuelles et les agents commerciaux indépendants ne sont pas soumis à cette convention collective mais doivent respecter le statut légal de l'agent commercial.
La grille de classification distingue plusieurs niveaux de responsabilité, des assistants commerciaux aux responsables de secteur, avec des coefficients salariaux adaptés aux responsabilités et à l'expérience professionnelle.
L'exercice de l'activité d'intermédiaire commercial est encadré par plusieurs textes réglementaires. Le statut d'agent commercial indépendant nécessite une inscription au Registre Spécial des Agents Commerciaux (RSAC) tenu par les greffes des tribunaux de commerce.
Les entreprises doivent respecter les obligations fiscales liées à leur statut juridique et déclarer leurs commissions selon les règles en vigueur. Les agents commerciaux indépendants bénéficient du régime des bénéfices non commerciaux (BNC) ou peuvent opter pour le régime micro-BNC selon leur chiffre d'affaires.
La souscription d'une assurance responsabilité civile professionnelle est fortement recommandée, voire obligatoire selon les secteurs d'intervention. Cette couverture protège contre les éventuels préjudices causés dans l'exercice de l'activité d'intermédiation.
Le secteur connaît une transformation progressive liée à la digitalisation des processus commerciaux. Les plateformes numériques B2B modifient les pratiques traditionnelles d'intermédiation, créant de nouveaux modèles économiques hybrides combinant expertise humaine and outils digitaux.
La croissance du e-commerce professionnel représente à la fois une opportunité et un défi pour les intermédiaires traditionnels. Certains développent des services à valeur ajoutée comme le conseil technique, la formation produit ou l'accompagnement réglementaire pour maintenir leur positionnement.
Le secteur offre environ 180 000 emplois directs en France, avec des besoins récurrents en profils commerciaux expérimentés. Les formations privilégiées incluent les BTS commerciaux, les licences professionnelles en vente et les écoles de commerce pour les postes d'encadrement.
Les employeurs valorisent particulièrement les capacités de négociation, la maîtrise des outils CRM et la connaissance sectorielle approfondie. La polyvalence et l'adaptabilité sont essentielles dans un contexte de diversification des produits et des canaux de distribution.
Les parcours d'évolution permettent de passer de commercial terrain à responsable de secteur, puis directeur commercial ou de créer sa propre structure d'intermédiation commerciale en tant qu'agent indépendant.