Le code NAF 4779Z correspond au commerce de détail de biens d'occasion en magasin, une activité économique qui connaît un essor remarquable en France. Cette classification englobe la vente au détail d'articles de seconde main dans des établissements physiques permanents, qu'il s'agisse de meubles, vêtements, livres, objets d'art ou équipements divers. Avec plus de 15 000 entreprises recensées sous ce code NAF, ce secteur représente un chiffre d'affaires annuel dépassant 2,8 milliards d'euros et emploie environ 35 000 salariés à travers l'hexagone.
Le commerce de détail de biens d'occasion en magasin se caractérise par la revente d'articles ayant déjà eu un ou plusieurs propriétaires. Cette activité se distingue du simple dépôt-vente par l'acquisition définitive des marchandises avant leur remise en vente.
Les commerces relevant du code NAF 4779Z proposent une grande diversité de produits d'occasion. Les meubles et objets de décoration représentent 35% du marché, suivis par les vêtements et accessoires (28%), les livres et supports culturels (18%), et les appareils électroménagers (12%). Les 7% restants concernent divers articles comme les jouets, instruments de musique ou équipements sportifs.
Les commerçants s'approvisionnent principalement par achat direct auprès de particuliers, ventes aux enchères, successions et déstockages d'entreprises. Cette diversité des sources nécessite une expertise dans l'évaluation des produits et une connaissance approfondie des marchés de référence.
Tout commerce de biens d'occasion doit respecter des obligations spécifiques. L'enregistrement des achats dans un livre de police reste obligatoire pour les transactions dépassant certains seuils. Les commerçants doivent également déclarer leurs achats de métaux précieux à la préfecture et conserver les justificatifs d'identité des vendeurs.
Les articles d'occasion doivent respecter les normes de sécurité en vigueur, particulièrement pour les équipements électriques, les jouets et les produits destinés aux enfants. Un contrôle rigoureux des normes CE et des rappels produits s'impose avant toute mise en vente.
Les entreprises du commerce de détail de biens d'occasion relèvent de la Convention collective nationale du commerce de détail et de gros à prédominance alimentaire (IDCC 2216) ou de la Convention collective nationale des commerces de détail non alimentaires (IDCC 1517) selon la nature principale de leur activité.
Ces conventions prévoient des grilles de classification adaptées aux métiers du secteur, avec des coefficients allant de 140 à 500. Les vendeurs spécialisés bénéficient d'un coefficient 200, tandis que les responsables de magasin atteignent le coefficient 350. La convention prévoit également des dispositions particulières pour les primes d'ancienneté et les congés payés.
| Poste | Coefficient | Salaire minimum conventionnel |
|---|---|---|
| Employé de vente | 150 | 1 589 € |
| Vendeur qualifié | 200 | 1 698 € |
| Responsable de rayon | 270 | 1 891 € |
| Chef de magasin | 350 | 2 234 € |
Le secteur emploie principalement des vendeurs-conseils, des acheteurs, des responsables de magasin et des experts en estimation. Ces métiers requièrent des compétences spécifiques en évaluation des objets, connaissance des tendances du marché et techniques de vente adaptées à une clientèle diverse.
Aucun diplôme spécifique n'est exigé, mais les formations en commerce, histoire de l'art, ou expertise d'objets d'art constituent des atouts considérables. Les chambres de commerce proposent des formations courtes sur l'estimation des biens d'occasion et la réglementation du secteur.
L'Île-de-France concentre 22% des établissements du secteur, suivie par la région Auvergne-Rhône-Alpes (14%) et la région PACA (11%). Cette concentration s'explique par la densité de population et le pouvoir d'achat dans ces zones urbaines.
Le secteur affiche une croissance annuelle moyenne de 4,2% depuis 2019, portée par les préoccupations environnementales et l'essor de l'économie circulaire. Le panier moyen s'établit à 47 euros, avec des variations importantes selon le type d'articles.
La digitalisation transforme progressivement le secteur. 68% des commerces d'occasion développent désormais une présence en ligne via des sites e-commerce ou des plateformes spécialisées. Cette évolution nécessite de nouvelles compétences en photographie, description produit et logistique.
L'économie circulaire et la consommation responsable stimulent la demande. Les consommateurs, particulièrement les 25-40 ans, privilégient de plus en plus l'achat d'occasion pour réduire leur empreinte environnementale. Cette tendance devrait maintenir la croissance du secteur dans les années à venir, avec un développement attendu de 6% annuel d'ici 2027.