Le code NAF 4932Z correspond au transport de voyageurs par taxis, une activité économique essentielle qui représente un secteur dynamique de l'économie française. Cette classification regroupe les entreprises individuelles et sociétés proposant des services de transport de personnes à la demande, utilisant des véhicules légers d'une capacité maximale de neuf places, chauffeur compris.
L'activité de taxi se distingue par plusieurs spécificités réglementaires uniques. Les exploitants doivent obligatoirement détenir une autorisation de stationnement (ADS), communément appelée 'licence de taxi', délivrée par les communes. Cette licence, cessible et transmissible, constitue un actif immatériel dont la valeur varie considérablement selon les territoires.
Le secteur englobe diverses modalités de transport : courses urbaines courtes, liaisons aéroports, trajets longue distance, transport médical conventionné, et services spécialisés pour personnes à mobilité réduite. Les tarifs sont réglementés par les préfectures, avec des grilles tarifaires fixant les prix au kilomètre et les suppléments autorisés.
L'émergence des plateformes numériques a profondément transformé l'activité. Les applications de géolocalisation et de réservation instantanée modifient les habitudes de consommation, créant une concurrence directe avec les VTC (Véhicules de Transport avec Chauffeur) relevant du code NAF 4932A.
Selon les dernières données de l'INSEE, la France compte environ 58 000 taxis en activité, générant un chiffre d'affaires global estimé à 2,8 milliards d'euros annuels. Le secteur emploie directement plus de 60 000 personnes, principalement sous statut d'artisan ou de micro-entrepreneur.
| Région | Nombre de taxis | Part du marché national |
|---|---|---|
| Île-de-France | 18 500 | 32% |
| Provence-Alpes-Côte d'Azur | 6 200 | 11% |
| Auvergne-Rhône-Alpes | 5 800 | 10% |
| Occitanie | 4 300 | 7% |
La concentration est particulièrement marquée en région parisienne, qui représente près d'un tiers du parc national. Les métropoles régionales comme Lyon, Marseille, Toulouse et Nice concentrent également une part importante de l'activité, notamment grâce aux flux touristiques et d'affaires.
Les salariés du secteur relèvent de la Convention collective nationale des transports routiers et activités auxiliaires du transport (IDCC 0016), signée le 21 décembre 1950 et régulièrement actualisée. Cette convention couvre l'ensemble des activités de transport routier de marchandises et de voyageurs.
La convention établit une classification en six niveaux, du niveau I (personnel d'exécution) au niveau VI (cadres). Les chauffeurs de taxi salariés sont généralement classés au niveau II ou III selon leur expérience. Les salaires minima sont revalorisés annuellement, avec des coefficients variant de 130 à 355 selon les fonctions.
La convention prévoit des modalités particulières pour le travail de nuit, les congés payés et les frais professionnels. Les chauffeurs bénéficient d'indemnités spécifiques pour l'entretien du véhicule et la consommation de carburant lorsque ces frais ne sont pas pris en charge par l'employeur.
L'exercice de l'activité taxi est strictement encadré par le Code des transports et ses décrets d'application. Les exploitants doivent respecter des obligations multiples concernant les véhicules, les conducteurs et les conditions d'exploitation.
Les conducteurs doivent détenir un certificat de capacité professionnelle (CCPCT) obtenu après formation et examen. Ce certificat atteste de connaissances en réglementation, sécurité routière, gestion commerciale et géographie locale. La validité est de cinq ans avec obligation de formation continue.
Les véhicules-taxis sont soumis à des visites techniques renforcées tous les six mois et doivent respecter des normes d'âge, d'équipement et de présentation. L'installation d'un taximètre homologué, d'un dispositif lumineux et d'équipements de sécurité est obligatoire.
Le secteur fait face à plusieurs défis majeurs qui redéfinissent son modèle économique traditionnel. La concurrence des plateformes de mobilité, les nouvelles attentes environnementales et la transformation digitale constituent les principaux enjeux.
Les réglementations environnementales renforcées, notamment dans les zones à faibles émissions (ZFE), accélèrent la transition vers des flottes électriques ou hybrides. Paris impose depuis 2018 des véhicules 'propres' pour les nouveaux taxis, avec un calendrier progressif d'interdiction des véhicules thermiques.
L'adaptation aux outils numériques devient indispensable pour maintenir la compétitivité. Les taxis développent leurs propres applications ou s'associent à des plateformes collaboratives pour optimiser leur taux d'occupation et fidéliser leur clientèle.
Outre les chauffeurs, le secteur emploie des métiers supports : dispatchers, mécaniciens spécialisés, gestionnaires de flottes et développeurs d'applications dédiées. Les formations professionnelles évoluent pour intégrer les compétences digitales et la connaissance des nouveaux véhicules électriques.
Plusieurs organismes proposent des formations au CCPCT, d'une durée de 250 heures minimum. Ces formations couvrent la réglementation professionnelle, la sécurité routière, la relation client et les bases de gestion d'entreprise. Des formations complémentaires existent pour le transport médical ou l'accueil de personnes handicapées.