Le code NAF 5223Z regroupe l'ensemble des services auxiliaires des transports aériens, un secteur stratégique qui assure le bon fonctionnement des aéroports français. Ces activités englobent l'assistance au sol, la manutention des bagages, le ravitaillement des aéronefs, les services de nettoyage des avions et les prestations logistiques aéroportuaires. En France, ce secteur emploie plus de 45 000 personnes réparties sur les 170 aéroports du territoire national, avec une concentration particulière sur les plateformes de Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et les grands aéroports régionaux.
Les services auxiliaires des transports aériens constituent un maillon essentiel de la chaîne aéroportuaire française. Ce secteur génère un chiffre d'affaires annuel de près de 3,2 milliards d'euros et comprend plusieurs centaines d'entreprises spécialisées. Les principales activités incluent l'assistance escale, la sûreté aéroportuaire, la restauration de bord, le dégivrage des aéronefs et la gestion des équipements de piste.
Le marché français est dominé par plusieurs groupes internationaux comme Swissport, Menzies Aviation et Aviapartner, ainsi que des entreprises françaises telles que Groupe Europe Handling et Alyzia. Ces sociétés opèrent principalement sur les hubs parisiens qui concentrent 60% du trafic aérien national.
L'activité se concentre sur les principales plateformes aéroportuaires françaises. Paris-Charles de Gaulle emploie à lui seul plus de 15 000 personnes dans les services auxiliaires, suivi de Paris-Orly avec 8 000 emplois. Les aéroports de Lyon-Saint Exupéry, Nice-Côte d'Azur, Marseille-Provence et Toulouse-Blagnac représentent ensemble environ 12 000 emplois supplémentaires.
Les services auxiliaires aériens requièrent une expertise technique pointue et le respect de normes de sécurité drastiques. Les entreprises doivent obtenir des agréments spécifiques délivrés par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) pour exercer leurs activités.
Tout personnel intervenant en zone réservée d'un aéroport doit posséder un titre de circulation aéroportuaire délivré après enquête administrative. Les conducteurs d'engins de piste nécessitent une formation spécialisée et un permis de conduire aéroportuaire. Les agents de sûreté doivent suivre une formation certifiante de 140 heures minimum.
Le secteur utilise des équipements hautement spécialisés : pushbacks pour le repoussage des aéronefs, loaders pour le chargement des bagages, tracteurs de piste, camions-citernes pour l'avitaillement, et systèmes de dégivrage. L'investissement moyen en équipements représente 25% du chiffre d'affaires des entreprises du secteur.
Les entreprises de services auxiliaires des transports aériens relèvent principalement de la Convention collective nationale des transports aériens et des activités auxiliaires du transport aérien (IDCC 0275), étendue par arrêté ministériel. Cette convention couvre environ 35 000 salariés en France.
| Catégorie | Coefficient minimum | Salaire minimum conventionnel |
|---|---|---|
| Agents d'exploitation | 120 | 1 650 € brut/mois |
| Agents techniques qualifiés | 140 | 1 820 € brut/mois |
| Agents de maîtrise | 190 | 2 280 € brut/mois |
| Cadres | 270 | 3 150 € brut/mois |
Le secteur bénéficie d'avantages sociaux particuliers incluant une prime d'assiduité, des majorations pour travail de nuit et en horaires décalés, ainsi qu'un régime de prévoyance renforcé. Les salariés travaillant en contact direct avec les aéronefs perçoivent une prime de risque spécifique.
Les entreprises du secteur sont soumises à un cadre réglementaire strict défini par le Code de l'aviation civile et les règlements européens EASA. Elles doivent respecter des procédures rigoureuses en matière de sûreté, de sécurité et de protection environnementale.
L'exercice d'activités d'assistance en escale nécessite un agrément technique d'exploitation délivré par la DGAC après audit approfondi. Les entreprises de sûreté aéroportuaire doivent obtenir un agrément du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS). Toutes les entreprises intervenant sur les aéroports doivent disposer d'une autorisation d'accès en zone réservée.
La DGAC effectue des contrôles inopinés sur les prestations de service. Les non-conformités peuvent entraîner des sanctions allant de l'avertissement à la suspension d'agrément. En 2023, 12% des entreprises contrôlées ont fait l'objet de mises en demeure pour défaillances procédurales.
Le secteur connaît une transformation digitale accélérée avec l'introduction de nouvelles technologies : drones pour l'inspection des pistes, systèmes automatisés de tri des bagages, et véhicules électriques pour réduire l'empreinte carbone.
Les aéroports français s'engagent vers la neutralité carbone d'ici 2030. Les prestataires de services auxiliaires investissent massivement dans des équipements électriques et des carburants alternatifs. L'aéroport de Paris-Charles de Gaulle vise 100% de véhicules propres d'ici 2027.
Après la crise sanitaire, le secteur retrouve progressivement ses niveaux d'activité pré-2020. Le trafic passagers a atteint 95% de son niveau de 2019 en 2023, générant une reprise de l'emploi dans les services auxiliaires avec 3 500 recrutements prévus en 2024.
Le secteur offre une diversité de métiers techniques et opérationnels accessibles par différents niveaux de formation, du CAP aux diplômes d'ingénieurs aéronautiques.
Les agents de piste assurent la manutention des bagages et le guidage des aéronefs. Les avitailleurs effectuent le ravitaillement en carburant selon des procédures strictes. Les agents de sûreté contrôlent l'accès aux zones sensibles et inspectent les équipements. Les coordinateurs d'escale supervisent l'ensemble des opérations au sol.
Plusieurs établissements proposent des formations dédiées : le Lycée professionnel Chennevière-Malézieux, l'ENAC à Toulouse, et les centres de formation des grands groupes du secteur. Le taux d'insertion professionnelle atteint 85% à l'issue de ces formations spécialisées.