Le code NAF 5590Z 'Autres hébergements' regroupe une diversité d'établissements d'hébergement temporaire qui ne relèvent ni de l'hôtellerie traditionnelle, ni des campings, ni des autres catégories spécifiques d'hébergement. Cette classification englobe notamment les auberges de jeunesse, les centres d'hébergement pour groupes, les refuges de montagne, les gîtes d'étape, ainsi que les hébergements collectifs temporaires et les structures d'accueil spécialisées.
Les activités regroupées sous ce code NAF présentent une grande variété de services et de publics. Les auberges de jeunesse constituent l'une des principales catégories, offrant un hébergement économique principalement destiné aux jeunes voyageurs et backpackers. La France compte environ 200 auberges de jeunesse affiliées à la Fédération Unie des Auberges de Jeunesse (FUAJ).
Les refuges de montagne représentent une autre composante importante de cette classification. Ces établissements, souvent situés en altitude, accueillent randonneurs et alpinistes. La France dispose de plus de 300 refuges gardés, principalement dans les Alpes et les Pyrénées. Les gîtes d'étape, quant à eux, jalonnent les sentiers de grande randonnée et accueillent les marcheurs sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle ou le GR20 en Corse.
Cette catégorie inclut également les centres d'hébergement pour groupes, colonies de vacances, centres de vacances pour adultes et maisons familiales de vacances. Ces établissements proposent un hébergement collectif avec des services de restauration et d'animation adaptés à leur clientèle spécifique.
Les établissements relevant du code NAF 5590Z sont soumis à des réglementations strictes en matière de sécurité et d'hygiène. Le règlement sanitaire départemental s'applique à tous ces hébergements, avec des exigences particulières concernant la superficie minimale des chambres, l'aération, l'éclairage et les installations sanitaires.
Ces établissements doivent respecter les dispositions du code de la construction relatives à la sécurité incendie, classés généralement en établissements recevant du public (ERP) de type O (hôtels et pensions) ou R (établissements d'éveil, d'enseignement). Les refuges de montagne bénéficient parfois de dérogations spécifiques compte tenu de leur situation géographique particulière.
Tout établissement d'hébergement temporaire doit faire l'objet d'une déclaration en mairie et respecter les normes d'accessibilité aux personnes handicapées. Les contrôles sont régulièrement effectués par les services vétérinaires, la direction départementale de la cohésion sociale et la commission de sécurité.
Les établissements relevant du code NAF 5590Z appliquent généralement la convention collective nationale des hôtels, cafés, restaurants (HCR) portant l'IDCC 1979, également connue sous le nom de convention collective HCR. Cette convention, étendue par arrêté ministériel, couvre l'ensemble des activités d'hébergement et de restauration.
Certains établissements peuvent relever d'autres conventions selon leur statut juridique. Les centres de vacances associatifs appliquent parfois la convention collective de l'animation socioculturelle (IDCC 1518), tandis que les établissements publics ou municipaux suivent le statut de la fonction publique territoriale.
| Type d'établissement | Convention applicable | IDCC |
|---|---|---|
| Auberges de jeunesse privées | HCR | 1979 |
| Refuges de montagne | HCR | 1979 |
| Centres de vacances associatifs | Animation socioculturelle | 1518 |
Le secteur des autres hébergements connaît une croissance soutenue, portée par le développement du tourisme durable et de l'économie collaborative. Les auberges de jeunesse modernes se transforment pour attirer une clientèle plus diversifiée, incluant les familles et les voyageurs d'affaires à budget limité.
La digitalisation transforme profondément le secteur avec le développement de plateformes de réservation spécialisées comme Hostelworld pour les auberges de jeunesse ou des applications dédiées aux refuges de montagne. Cette évolution technologique améliore la visibilité des établissements mais intensifie également la concurrence.
L'éco-responsabilité devient un critère de choix déterminant pour les voyageurs. De nombreux établissements obtiennent des certifications environnementales comme l'Ecolabel européen ou s'engagent dans des démarches de développement durable locales.
Le secteur emploie environ 15 000 personnes en France, avec des métiers spécifiques adaptés aux différents types d'établissements. Les gardiens de refuge représentent une profession emblématique, combinant accueil, restauration et connaissance de la montagne.
Les formations vont du CAP services hôteliers au BTS tourisme, en passant par des qualifications spécifiques comme le brevet d'État d'accompagnateur en montagne pour certains postes en refuge. La formation continue est essentielle, notamment pour les aspects sécuritaire et réglementaire.
L'emploi dans ce secteur présente une forte saisonnalité, particulièrement marquée pour les refuges de montagne et les centres de vacances. Cette caractéristique nécessite une gestion spécifique des ressources humaines et une bonne connaissance du droit du travail saisonnier.
Le marché des autres hébergements représente un chiffre d'affaires estimé à 800 millions d'euros annuels en France. Les perspectives sont favorables, soutenues par la croissance du tourisme de proximité et l'évolution des modes de consommation vers des formules plus authentiques et économiques.
Les établissements font face à des défis de modernisation des équipements tout en préservant leur caractère authentique. L'amélioration du confort et des services numériques constitue un enjeu majeur pour maintenir la compétitivité face aux nouveaux modes d'hébergement collaboratifs.