La production de films et de programmes pour la télévision représente un secteur créatif majeur de l'économie française, regroupant les entreprises spécialisées dans la création, le développement et la réalisation de contenus audiovisuels destinés au cinéma et à la télévision. Cette activité englobe toutes les étapes de production, depuis l'écriture du scénario jusqu'à la post-production, en passant par le tournage et le montage.
Le code NAF 5911A couvre un large éventail d'activités de production audiovisuelle. Les entreprises de ce secteur développent des projets variés incluant les longs-métrages de cinéma, les téléfilms, les séries télévisées, les documentaires et les programmes de fiction pour les plateformes numériques.
Les sociétés de production créent différents formats de contenus. Les longs-métrages cinématographiques constituent l'activité traditionnelle du secteur, nécessitant des budgets importants et des équipes techniques spécialisées. Les productions télévisuelles incluent les séries, mini-séries, téléfilms et documentaires destinés aux chaînes de télévision françaises et internationales.
Le développement des plateformes de streaming a créé de nouvelles opportunités pour les producteurs français. Ces supports demandent des contenus originaux et exclusifs, stimulant la créativité et l'innovation dans le secteur.
La production audiovisuelle se décompose en trois phases principales. La pré-production comprend l'écriture, le développement du projet, la recherche de financements et la préparation du tournage. La production correspond au tournage proprement dit avec la mobilisation des équipes techniques et artistiques. La post-production englobe le montage, la sonorisation, les effets spéciaux et la finalisation du produit.
L'industrie audiovisuelle française génère un chiffre d'affaires annuel de plus de 1,3 milliard d'euros. Le secteur compte environ 2 500 entreprises de production, majoritairement des PME et TPE concentrées en région parisienne et dans quelques pôles régionaux dynamiques.
Les sociétés de production s'appuient sur un écosystème complexe de financement. Le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) apporte des soutiens financiers significatifs aux projets français. Les chaînes de télévision participent au financement par leurs obligations d'investissement dans la production française.
| Source de financement | Part moyenne | Caractéristiques |
|---|---|---|
| Aides du CNC | 20-30% | Avances sur recettes, crédits d'impôt |
| Chaînes de télévision | 25-40% | Préachats, coproductions |
| Distributeurs | 15-25% | Minimum garanti |
| Investisseurs privés | 10-20% | SOFICA, mécénat |
L'Île-de-France concentre 70% des entreprises du secteur, bénéficiant de la proximité des diffuseurs, des organismes de financement et des prestataires techniques. Les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes développent également des pôles de production attractifs.
Les entreprises relevant du code NAF 5911A appliquent la Convention collective nationale de la production audiovisuelle (IDCC 2642), signée le 12 janvier 2012. Cette convention régit les relations de travail spécifiques au secteur, tenant compte de la nature particulière de l'activité de production.
Le secteur se caractérise par une forte proportion de salariés intermittents et de travailleurs indépendants. La convention collective définit les conditions d'emploi des différentes catégories professionnelles : réalisateurs, techniciens, comédiens et personnel de production.
Les contrats à durée déterminée d'usage (CDDU) constituent la norme pour les équipes techniques et artistiques. Cette flexibilité contractuelle permet de s'adapter aux cycles de production et aux besoins spécifiques de chaque projet.
La convention distingue plusieurs familles d'emplois avec des grilles salariales spécifiques. Les fonctions artistiques incluent les réalisateurs, scénaristes et directeurs artistiques. Les fonctions techniques regroupent les ingénieurs du son, cadreurs, monteurs et éclairagistes. Les fonctions de production comprennent les producteurs, directeurs de production et assistants.
Les sociétés de production doivent respecter de nombreuses obligations légales et réglementaires. L'obtention de l'agrément de production délivré par le CNC constitue un préalable indispensable pour bénéficier des dispositifs de soutien public.
Le crédit d'impôt pour la production audiovisuelle représente un avantage fiscal majeur, permettant de déduire 30% des dépenses éligibles réalisées en France. Ce dispositif favorise la compétitivité des productions françaises face à la concurrence internationale.
Les entreprises doivent également respecter les obligations liées au droit d'auteur, aux droits voisins et à la propriété intellectuelle. La gestion des droits d'exploitation constitue un enjeu économique crucial pour la rentabilité des productions.
Le secteur connaît une transformation profonde liée à l'évolution des modes de consommation audiovisuelle. L'essor des plateformes de streaming crée de nouvelles opportunités de diffusion mais intensifie également la concurrence internationale.
Les nouvelles technologies révolutionnent les méthodes de production. La production virtuelle, les effets spéciaux numériques et l'intelligence artificielle transforment les processus créatifs. Ces innovations nécessitent des investissements importants en matériel et en formation.
L'éco-production devient une préoccupation croissante du secteur. Les producteurs développent des pratiques plus respectueuses de l'environnement, optimisant les déplacements, réduisant les déchets et utilisant des équipements moins énergivores. Cette démarche répond aux attentes sociétales et aux exigences de certains financeurs.