Le code NAF 7112B regroupe les activités d'ingénierie et d'études techniques, secteur stratégique de l'économie française qui emploie plus de 300 000 professionnels. Ces entreprises conçoivent, calculent et supervisent la réalisation de projets industriels, d'infrastructures et d'équipements techniques dans tous les domaines de l'ingénierie.
Les entreprises relevant du code NAF 7112B interviennent dans de multiples secteurs d'activité. L'ingénierie mécanique représente 35% du marché français, suivie par l'ingénierie industrielle et l'ingénierie des procédés.
Cette spécialité couvre la conception d'équipements industriels, de machines de production et de systèmes automatisés. Les bureaux d'études mécaniques développent des solutions pour l'automobile, l'aéronautique et la métallurgie.
L'ingénierie des procédés concerne principalement l'industrie chimique, pharmaceutique et agroalimentaire. Ces prestations incluent la conception d'unités de production, l'optimisation des flux et la mise en conformité environnementale.
Ce domaine englobe les études de systèmes électriques, l'automatisation industrielle et les équipements de contrôle-commande. La transition énergétique génère une croissance de 8% par an dans ce segment.
L'Île-de-France concentre 42% des entreprises d'ingénierie technique, principalement dans les Hauts-de-Seine et les Yvelines. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine regroupent respectivement 15% et 12% des effectifs.
| Région | Nombre d'entreprises | Effectifs |
|---|---|---|
| Île-de-France | 2 850 | 127 000 |
| Auvergne-Rhône-Alpes | 1 420 | 45 000 |
| Nouvelle-Aquitaine | 980 | 36 000 |
| Grand Est | 760 | 28 000 |
Le secteur compte majoritairement des TPE et PME, avec 78% des entreprises employant moins de 20 salariés. Les grandes sociétés d'ingénierie comme Altran, Akka Technologies ou Assystem représentent seulement 3% des structures mais concentrent 35% du chiffre d'affaires total.
Les entreprises du code NAF 7112B relèvent principalement de la Convention collective nationale des bureaux d'études techniques, des cabinets d'ingénieurs-conseils et des sociétés de conseils (IDCC 1486), également appelée convention Syntec.
Cette convention établit une grille de classification comprenant trois collèges : ETAM (Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise), Ingénieurs et Cadres, et Cadres dirigeants. Les salaires minimaux conventionnels sont revalorisés annuellement.
La durée de travail conventionnelle est fixée à 35 heures hebdomadaires pour les ETAM et au forfait jours pour les cadres. Les ingénieurs bénéficient de 25 jours de congés payés plus 2 jours d'ancienneté après 15 ans de présence.
Les entreprises d'ingénierie technique sont soumises à des exigences réglementaires strictes, particulièrement en matière de responsabilité professionnelle et de qualifications.
L'assurance RCP est obligatoire pour toutes les prestations d'ingénierie. Les garanties doivent couvrir les dommages corporels, matériels et immatériels résultant des études et conseils fournis. Le montant minimal de garantie s'élève généralement à 1,5 million d'euros.
Certains domaines d'intervention exigent des qualifications spécifiques. L'OPQIBI (Organisme de Qualification de l'Ingénierie) délivre des certificats de qualification pour 45 spécialités techniques différentes, valables 4 ans.
Le marché français de l'ingénierie technique représente un chiffre d'affaires de 18,2 milliards d'euros en 2023, en progression de 4,3% par rapport à l'année précédente. Cette croissance s'appuie sur plusieurs tendances structurelles.
La transition énergétique génère de nouveaux besoins d'expertise technique. Les études d'efficacité énergétique, de production d'énergies renouvelables et d'électrification des process industriels représentent 22% du marché contre 12% il y a cinq ans.
L'intégration des technologies numériques transforme les métiers de l'ingénierie. La conception assistée par ordinateur 3D, la simulation numérique et l'Internet des objets industriels requièrent de nouvelles compétences techniques.
Le secteur de l'ingénierie technique propose une grande diversité de métiers, du technicien d'études à l'ingénieur chef de projet. Les formations initiales privilégient les cursus scientifiques et techniques.
Les recrutements s'orientent majoritairement vers les diplômés d'écoles d'ingénieurs généralistes ou spécialisées. Les BTS et DUT techniques restent appréciés pour les postes de techniciens supérieurs. La formation continue représente 2,8% de la masse salariale, au-dessus de l'obligation légale.