Le code NAF 9602A correspond aux activités de coiffure, un secteur emblématique de l'artisanat français qui représente plus de 85 000 établissements sur le territoire national. Cette activité englobe les prestations de coupe, coloration, permanente, brushing et soins capillaires réalisées dans des salons de coiffure, à domicile ou dans des établissements spécialisés. Avec un chiffre d'affaires annuel dépassant 6 milliards d'euros, la coiffure constitue l'un des piliers de l'économie de proximité française.
L'activité de coiffure se distingue par sa dimension artistique et technique, nécessitant des compétences spécialisées et une formation certifiante. Les professionnels du secteur proposent une gamme étendue de services incluant la coupe pour hommes, femmes et enfants, les colorations et décolorations, les permanentes et défrisages, ainsi que les soins capillaires spécifiques.
Les salons de coiffure modernes diversifient leurs prestations pour répondre aux attentes variées de leur clientèle. Outre les services traditionnels, beaucoup proposent désormais des extensions capillaires, des soins à base de produits naturels et biologiques, ainsi que des prestations de conseil en image.
Le secteur connaît une modernisation constante avec l'arrivée de nouvelles technologies comme les appareils de diagnostic capillaire, les techniques de coloration sans ammoniaque et les outils de coupe high-tech. Cette évolution technique nécessite une formation continue des professionnels.
Le marché français de la coiffure présente une structure particulière dominée par les entreprises individuelles et les très petites entreprises. La densité de salons par habitant place la France parmi les pays européens les mieux dotés en infrastructures de coiffure.
| Région | Nombre d'établissements | Pourcentage national |
|---|---|---|
| Île-de-France | 12 500 | 14,7% |
| Auvergne-Rhône-Alpes | 9 800 | 11,5% |
| Nouvelle-Aquitaine | 8 200 | 9,6% |
| Occitanie | 7 900 | 9,3% |
Plus de 60% des salons de coiffure emploient moins de 3 salariés, confirmant le caractère artisanal de cette activité. Les chaînes de coiffure représentent environ 15% du marché, avec une croissance notable ces dernières années, particulièrement dans les centres commerciaux et les zones urbaines.
Les entreprises relevant du code NAF 9602A sont soumises à la Convention collective nationale de la coiffure et des professions connexes (IDCC 2596). Cette convention, mise à jour régulièrement, définit les conditions de travail, les grilles de salaires et les classifications professionnelles spécifiques au secteur.
La convention collective établit plusieurs niveaux de qualification, du coiffeur débutant au maître coiffeur, en passant par les techniciens qualifiés et les responsables techniques. Chaque niveau correspond à des compétences définies et à un salaire minimum conventionnel.
Le secteur de la coiffure bénéficie d'un régime social particulier avec des dispositions spécifiques concernant les horaires de travail, les congés et la formation professionnelle. L'OPCO EP (Entreprises de Proximité) accompagne les entreprises dans leurs obligations de formation.
L'exercice de l'activité de coiffure est strictement encadré par la réglementation française, notamment en termes de qualification professionnelle obligatoire et de normes d'hygiène et de sécurité.
Pour ouvrir un salon de coiffure, le dirigeant doit justifier d'un CAP coiffure minimum ou d'un Brevet Professionnel coiffure. Cette obligation de qualification ne peut être déléguée et constitue un prérequis absolu pour l'obtention des autorisations d'exercer.
Les salons de coiffure doivent respecter des normes strictes en matière de stérilisation du matériel, de stockage des produits chimiques et de ventilation des locaux. Les contrôles sanitaires sont réguliers et peuvent conduire à des fermetures administratives en cas de non-conformité.
Les professionnels doivent déclarer leur activité auprès de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat et respecter les obligations comptables et fiscales, notamment la TVA à taux réduit de 10% sur les prestations de coiffure.
Le secteur de la coiffure traverse une période de transformation marquée par l'émergence de nouveaux concepts et l'adaptation aux évolutions sociétales et environnementales.
La demande croissante pour des produits naturels et respectueux de l'environnement pousse les professionnels à repenser leurs gammes de produits. Les colorations végétales et les soins bio représentent un segment en forte croissance, avec une augmentation de 25% sur les trois dernières années.
L'intégration du numérique transforme la relation client avec le développement des prises de rendez-vous en ligne, des applications mobiles et des outils de visualisation des coupes avant réalisation. Cette digitalisation améliore la gestion des salons et l'expérience client.
Le secteur de la coiffure offre des perspectives d'emploi stables avec plus de 180 000 personnes employées en France. Les formations vont du CAP coiffure au BTS métiers de la coiffure, permettant une progression professionnelle structurée.
La formation initiale débute généralement par un CAP coiffure en deux ans, suivi optionnellement d'un Brevet Professionnel pour acquérir les compétences entrepreneuriales. Les formations continues permettent de se spécialiser dans des techniques spécifiques comme la colorimétrie avancée ou les extensions.
Les professionnels peuvent évoluer vers la création de leur propre salon, la formation professionnelle, ou la représentation commerciale pour les marques de produits capillaires. Le secteur recrute activement avec plus de 15 000 postes à pourvoir annuellement.