Le code NAF 9602B regroupe les activités de soins de beauté, un secteur en pleine expansion qui représente un pilier important de l'économie française. Cette classification englobe les instituts de beauté, les salons d'esthétique, les centres de bien-être spécialisés dans les soins du visage et du corps, ainsi que les prestations d'épilation et de manucure. Avec plus de 35 000 établissements recensés en France et un chiffre d'affaires dépassant les 3 milliards d'euros, ce secteur témoigne d'une demande croissante des consommateurs pour les services de beauté et de bien-être.
Le code NAF 9602B couvre un large éventail de prestations esthétiques réalisées par des professionnels qualifiés. Les activités principales comprennent les soins du visage anti-âge, hydratants et purifiants, les soins du corps comme les gommages et enveloppements, l'épilation à la cire ou au laser, la manucure et la pédicure, ainsi que les massages esthétiques et relaxants. Les instituts proposent également des prestations de maquillage professionnel, de rehaussement de cils et d'extension de cils.
Certaines activités sont expressément exclues du code 9602B. Les soins médicaux esthétiques pratiqués par des médecins relèvent d'autres classifications, tout comme les activités de coiffure qui disposent de leur propre code NAF. Les ventes de produits cosmétiques sans prestation de services associée ne sont pas non plus incluses dans cette catégorie.
Le secteur des soins de beauté se caractérise par une forte proportion de très petites entreprises. Près de 85% des établissements emploient moins de 3 salariés, reflétant la nature artisanale de cette activité. Les instituts individuels représentent 60% du marché, tandis que les chaînes et franchises occupent une part croissante avec 25% des établissements.
L'Île-de-France concentre 18% des établissements du secteur, suivie par la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 12% et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur avec 10%. Cette répartition reflète la densité de population urbaine et le niveau de vie des régions concernées.
| Région | Nombre d'établissements | Part de marché |
|---|---|---|
| Île-de-France | 6 300 | 18% |
| Auvergne-Rhône-Alpes | 4 200 | 12% |
| Provence-Alpes-Côte d'Azur | 3 500 | 10% |
| Occitanie | 3 100 | 9% |
Les établissements relevant du code NAF 9602B sont soumis à la Convention collective nationale des entreprises de l'esthétique, de la parfumerie et de la cosmetologie (IDCC 3032). Cette convention, étendue par arrêté ministériel, définit les conditions de travail, les grilles de salaires, les classifications professionnelles et les dispositions sociales spécifiques au secteur.
La convention établit plusieurs niveaux de qualification, depuis l'esthéticienne débutante jusqu'à la responsable d'institut. Les coefficients s'échelonnent de 130 pour une employée débutante à 190 pour une responsable confirmée. Le salaire minimum conventionnel dépasse généralement le SMIC de 5 à 15% selon les échelons.
La profession bénéficie d'une couverture sociale complémentaire via l'organisme APICIL, ainsi que d'un système de formation continue financé par l'OPCO EP. Les congés payés peuvent être majorés en fonction de l'ancienneté, et des primes de fin d'année sont prévues dans de nombreux établissements.
L'exercice des activités du code 9602B nécessite la détention d'un diplôme d'État reconnu. Le CAP esthétique constitue le diplôme minimal requis, complété éventuellement par un BP esthétique ou un BTS métiers de l'esthétique. Tout établissement doit justifier qu'au moins une personne titulaire de ces qualifications exerce de manière permanente.
Les instituts de beauté sont soumis à des règles d'hygiène strictes définies par l'arrêté du 6 janvier 1962. Ces dispositions concernent la stérilisation du matériel, la désinfection des surfaces, la gestion des déchets d'activités de soins et l'entretien des locaux. Des contrôles périodiques peuvent être effectués par les services d'hygiène départementaux.
Certaines prestations comme l'épilation laser nécessitent des déclarations spécifiques auprès de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). L'utilisation d'appareils à UV doit également faire l'objet de déclarations en préfecture et respecter la réglementation sur la protection des consommateurs.
Le secteur connaît une transformation digitale accélérée avec l'adoption de plateformes de réservation en ligne comme Planity ou Treatwell. Plus de 70% des instituts proposent désormais la prise de rendez-vous numérique, améliorant leur accessibilité et leur gestion clientèle. L'intégration d'appareils haute technologie pour les soins anti-âge et l'épilation laser démocratise des prestations autrefois réservées à la médecine esthétique.
La demande se porte increasingly vers des produits et soins bio, naturels et éco-responsables. Les instituts développent des gammes de soins utilisant des ingrédients biologiques certifiés et des pratiques durables. Le marché des soins masculins représente également un segment en forte croissance avec une progression annuelle de 8%.
Le secteur génère environ 150 000 emplois directs en France, avec un taux de création nette d'emplois de 3% par an. La profession attire principalement un public féminin (95% des effectifs) et offre des perspectives d'évolution vers la création d'entreprise, 40% des diplômées s'installant à leur compte dans les 10 ans suivant l'obtention de leur diplôme.
Outre les formations initiales (CAP, BP, BTS), le secteur propose de nombreuses spécialisations : techniques orientales, aromathérapie, soins bio, épilation laser. Les organismes professionnels comme la FIEP (Fédération des Instituts d'Esthétique et de Parfumerie) organisent régulièrement des formations continues pour maintenir l'expertise technique des professionnelles.