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Cotisation vieillesse

Mise à jour 06/10/2025 Emploi

Cotisation vieillesse : définition et fonctionnement dans le régime d’emploi

Définition synthétique

La cotisation vieillesse (ou cotisation retraite) est une contribution sociale obligatoire prélevée sur les salaires et destinée à financer le régime de retraite de base et, selon les règles, des compléments. Elle participe au mécanisme de solidarité intergénérationnelle : les sommes collectées chaque mois servent à verser les pensions actuelles tout en ouvrant des droits futurs pour les cotisants.

Fonctionnement détaillé

La cotisation vieillesse repose sur plusieurs principes techniques : assiette, taux, répartition entre employeur et salarié, et plafonnement. L’assiette correspond en règle générale aux rémunérations soumises à cotisations sociales. Les taux varient selon la fraction de salaire (plafonnée ou déplafonnée), le statut (salarié, travailleur indépendant) et l’année civile. Les employeurs collectent et reversent ces cotisations aux organismes compétents lors des déclarations sociales périodiques.

Cotisations plafonnées et déplafonnées

  • Les cotisations plafonnées s’appliquent dans la limite du plafond de la Sécurité sociale : seul le salaire jusqu’à ce plafond entre dans le calcul. Elles servent principalement à valider des trimestres de retraite et à financer la pension de base.
  • Les cotisations déplafonnées portent sur la totalité du salaire et financent des prestations complémentaires ou des régimes spécifiques. Elles ne concourent pas toujours à la validation des trimestres mais contribuent au calcul du montant de la pension.

Répartition entre employeur et salarié

La répartition est codifiée : une part est assise à la charge de l’employeur et une part est prélevée sur le salaire brut du salarié. En pratique, l’employeur effectue le prélèvement à la source sur le bulletin de paie et s’acquitte des versements aux caisses. Les taux et parts respectifs évoluent selon les réformes et peuvent différer entre secteur privé, public et régimes spéciaux.

Effets sur les droits à la retraite et exemples pratiques

La cotisation vieillesse a deux effets principaux : valider des trimestres et générer des droits (points ou base de calcul en euros). Exemple concret : un salarié avec un salaire soumis au plafond obtient la validation de trimestres selon le montant cotisé ; pour 2021, quatre trimestres étaient validés pour un revenu annuel atteignant un certain seuil basé sur le SMIC et le plafond annuel. Pour un autre salarié percevant un salaire élevé, la part déplafonnée augmente la base contributive et améliore le montant final de la pension complémentaire.

  • Cas pratique 1 : employé à temps plein. L’employeur prélève les cotisations mensuelles, l’employé voit sa part apparaître sur son bulletin, et la déclaration sociale permet l’imputation des droits dans le compte retraite individuel.
  • Cas pratique 2 : travailleur indépendant. Il verse des cotisations calculées différemment - souvent en pourcentage du bénéfice - et ces versements ouvrent des droits auprès de caisses spécifiques.

Cas particuliers et points de vigilance

Plusieurs situations demandent attention : périodes de chômage ou d’arrêt maladie (certaines cotisations continuent d’être prises en compte pour la validation des trimestres), rachat de trimestres, carrières longues, et mobilité internationale (coordination des régimes). Il est essentiel de vérifier chaque année son relevé de carrière et de signaler toute anomalie aux organismes compétents pour éviter une perte de droits.

En résumé, la cotisation vieillesse est un mécanisme central du système de protection sociale qui combine prélèvements obligatoires, répartition employeur/salarié et règles de plafonnement pour financer les pensions et constituer des droits individuels. Les modalités précises dépendent du statut du cotisant et des évolutions législatives annuelles.