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Officier public ou ministériel

Mise à jour 06/10/2025 Juridique

Officier public ou ministériel - définition et caractéristiques

Définition générale

Un officier public ou ministériel est une personne physique investie d'un office par l'autorité publique pour accomplir des missions relevant du service public ou d'une délégation de prérogatives publiques. Ces professions sont encadrées par le droit public et le droit professionnel ; elles produisent des actes qui revêtent une force probante particulière et peuvent entraîner l'exécution forcée des décisions. L'officier exerce ses fonctions de manière autonome mais sous contrôle administratif et disciplinaire.

Nomination, statut et transmission

La nomination d'un officier ministériel se fait généralement par arrêté ministériel ou par agrément du garde des sceaux selon la profession. L'office peut être détenu à titre personnel et, selon les règles applicables, cédé ou transmis (cession d'office chez les notaires ou les huissiers sous conditions d'agrément). L'officier est soumis à des obligations déontologiques (impartialité, secret professionnel) et à un régime de responsabilité civile et pénale spécifique.

Exemples de professions

  • Notaires : établissent des actes authentiques (ventes immobilières, donations) qui font foi jusqu'à inscription de faux.
  • Huissiers de justice : réalisent des constats, signifient des actes judiciaires et procèdent à des mesures d'exécution forcée.
  • Commissaires-priseurs : organisent les ventes aux enchères publiques et garantissent la publicité des cessions.
  • Greffiers : tiennent les minutes et le rôle des juridictions ; certains sont qualifiés d'officiers publics sans être titulaires d'un office ministériel.

Effets juridiques des actes et compétences

Les actes dressés par un officier public sont souvent revêtus d'une valeur probante renforcée : l'acte authentique signé par un notaire vaut titre exécutoire après formalités, tandis qu'un constat d'huissier constitue une preuve matérielle admise par les tribunaux. Les officiers ministériels peuvent percevoir des émoluments réglementés pour leurs prestations ; ces tarifs sont fréquemment fixés par décret.

Contrôle, déontologie et cas pratiques

L'activité est soumise à un contrôle administratif (agrément, nomination) et disciplinaire (ordre professionnel, chambre disciplinaire). Par exemple, lors de la cession d'un fonds de notaire, l'acheteur doit obtenir l'agrément du ministre et respecter les formalités d'enregistrement. En matière pratique, un notaire authentifie un acte de vente immobilière : ce document comporte date certaine, publicité foncière et peut servir immédiatement de titre exécutoire pour le recouvrement des sommes dues.

Précisions complémentaires

La distinction entre officier public et officier ministériel tient au pouvoir d'authentification et à la nature de l'office. Certains personnels judiciaires (greffiers) ont le statut d'officier public sans ordinairement être ministériels. Enfin, la rémunération par émoluments et le droit de proposer des successeurs à la retraite sont des particularités pratiques importantes.