Le code NAF 0113Z correspond à la culture de légumes, de melons, de racines et de tubercules, une activité agricole essentielle qui représente l'un des piliers de l'agriculture française. Cette classification regroupe toutes les exploitations spécialisées dans la production maraîchère, qu'il s'agisse de cultures de plein champ ou sous abri. En France, ce secteur emploie directement plus de 150 000 personnes et génère un chiffre d'affaires annuel dépassant les 8 milliards d'euros.
L'activité 0113Z englobe une grande diversité de productions végétales destinées principalement à l'alimentation humaine. Les légumes-feuilles comme les salades, épinards et choux constituent une part importante de cette classification. Les exploitations produisant des légumes-fruits tels que tomates, courgettes, aubergines et poivrons relèvent également de ce code.
Cette catégorie inclut spécifiquement les carottes, navets, radis, betteraves potagères et pommes de terre primeur. Les tubercules représentent un segment particulièrement dynamique avec une production française annuelle de légumes racines estimée à 2,8 millions de tonnes.
Les melons et pastèques font partie intégrante de cette classification. La France produit environ 280 000 tonnes de melons par an, principalement dans les régions du Sud-Est et du Sud-Ouest. Les légumes à gousses comme les haricots verts, petits pois et fèves complètent le périmètre d'activité.
La production maraîchère française se concentre dans plusieurs bassins spécialisés. La région des Pays de la Loire domine avec 15% de la production nationale, suivie par la Bretagne et l'Occitanie. Chaque région développe ses spécialités en fonction du climat et des traditions locales.
| Région | Spécialités principales | Surface cultivée (ha) |
|---|---|---|
| Pays de la Loire | Mâche, radis, carottes | 35 000 |
| Bretagne | Choux-fleurs, artichauts | 28 000 |
| Provence-Alpes-Côte d'Azur | Tomates, melons | 22 000 |
| Occitanie | Salades, melons | 26 000 |
Les entreprises relevant du code NAF 0113Z appliquent la Convention collective nationale des exploitations agricoles et des CUMA (IDCC 7001). Cette convention, mise à jour régulièrement, définit les conditions de travail, les classifications d'emplois et les grilles salariales applicables aux exploitations maraîchères.
La convention distingue plusieurs niveaux de qualification, depuis l'ouvrier agricole polyvalent jusqu'au chef de culture spécialisé. Les salaires minima sont revalorisés annuellement et varient selon l'expérience et les responsabilités confiées.
Le secteur maraîcher emploie massivement des travailleurs saisonniers, particulièrement pendant les périodes de récolte. La convention prévoit des dispositions spécifiques pour ces contrats, notamment concernant l'hébergement et les conditions de travail.
Les exploitations maraîchères sont soumises à un cadre réglementaire strict, particulièrement en matière de sécurité alimentaire et de protection de l'environnement. La réglementation européenne impose des normes strictes sur l'utilisation des produits phytosanitaires et la traçabilité des productions.
De nombreuses exploitations adoptent des démarches de certification comme GlobalGAP, Agriculture Biologique ou HVE (Haute Valeur Environnementale). Ces certifications deviennent indispensables pour accéder aux circuits de distribution modernes.
La directive nitrates impose des contraintes sur la fertilisation, tandis que la réglementation sur l'eau encadre strictement les prélèvements pour l'irrigation. Les exploitations doivent également respecter des zones de non-traitement près des points d'eau et habitations.
Le maraîchage français fait face à plusieurs défis structurels. La concurrence internationale, particulièrement espagnole et marocaine, exerce une pression constante sur les prix. Les coûts de production, notamment énergétiques pour les cultures sous serre, représentent un enjeu majeur.
Le secteur investit massivement dans l'agriculture de précision et les nouvelles technologies. Les systèmes d'irrigation connectés, les robots de récolte et les serres intelligentes transforment progressivement les méthodes de production.
La demande de légumes biologiques et locaux connaît une croissance soutenue de 8% par an. Les circuits courts se développent avec 25% des exploitations maraîchères pratiquant désormais la vente directe. Cette tendance offre de nouvelles opportunités de valorisation pour les producteurs.
Le secteur maraîcher propose une diversité de métiers, du chef d'exploitation au technicien spécialisé en cultures sous serre. Les formations vont du CAPA production horticole au diplôme d'ingénieur agronome, en passant par les BTSA production horticole.
Les exploitations recherchent des profils polyvalents maîtrisant les techniques culturales modernes et sensibilisés aux enjeux environnementaux. La connaissance des outils numériques devient indispensable pour optimiser les rendements et la qualité.