Service privé et distinct du Registre National du Commerce et des sociétés tenues par les greffiers des tribunaux de commerce. Informations fournies par le Groupement d’intérêt économique des greffiers des tribunaux de commerce (G.I.E. INFOGREFFE)

Entreprises du code NAF 0114Z

SB
SCA BONNE MERE
DUCOS (972)

Chiffre d'affaires
-
Résultat net
-
Dirigeant
Création
1990

SCA BONNE MERE, une entité juridique Groupement agricole foncier, existe depuis 1990.

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GK
GRONDIN KLEBERT
SAINT-BENOIT (974)

Chiffre d'affaires
-
Résultat net
-
Création
1991

GRONDIN KLEBERT, une société de type Entrepreneur individuel, est en activité depuis 1991.

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TF
TIDAS FELICIEN
PETIT-CANAL (971)

Chiffre d'affaires
-
Résultat net
-
Création
2009

TIDAS FELICIEN, une entité juridique Entrepreneur individuel, a vu le jour en 2009.

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MM
MOTTET MARTIAL
SAINTE-ROSE (974)

Chiffre d'affaires
-
Résultat net
-
Création
2007

MOTTET MARTIAL, une entreprise de type Entrepreneur individuel, opère depuis 2007.

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ME
MEZINO EXPEDIT
PETITE-ILE (974)

Chiffre d'affaires
-
Résultat net
-
Création
1992

MEZINO EXPEDIT, une entité juridique Entrepreneur individuel, a vu le jour en 1992.

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Code APE 0114Z - Culture de la canne à sucre

La culture de la canne à sucre représente une activité agricole spécialisée identifiée sous le code NAF 0114Z. Cette production, concentrée principalement dans les départements et régions d'outre-mer français, constitue un secteur économique stratégique pour ces territoires. L'activité englobe l'ensemble des opérations culturales nécessaires à la production de canne à sucre, depuis la préparation des sols jusqu'à la récolte, en passant par la plantation, l'entretien et la protection des cultures.

Répartition géographique et importance économique

Les bassins de production français

La culture de la canne à sucre en France se concentre exclusivement dans les territoires d'outre-mer, bénéficiant de conditions climatiques tropicales favorables. La Guadeloupe, la Martinique, La Réunion et la Guyane constituent les quatre principales zones de production. La Réunion domine largement avec environ 25 000 hectares cultivés et une production annuelle de 1,8 million de tonnes, représentant près de 80% de la production française totale.

Chiffres clés du secteur

Le secteur cannelier français emploie directement plus de 8 000 personnes et génère un chiffre d'affaires annuel d'environ 400 millions d'euros. Les exploitations comptent en moyenne 15 hectares, avec des variations importantes selon les régions. La productivité moyenne s'établit autour de 72 tonnes par hectare, plaçant la France parmi les producteurs les plus performants au niveau mondial.

Caractéristiques techniques et agronomiques

Cycle cultural et techniques de production

La canne à sucre suit un cycle de production particulier, avec une plantation initiale suivie de plusieurs coupes successives appelées repousses ou rejetons. Le cycle complet s'étend généralement sur 5 à 7 ans. La première récolte intervient 12 à 18 mois après la plantation, puis les coupes suivantes se succèdent tous les 12 mois environ. Cette particularité permet d'optimiser les coûts de production en évitant les replantations annuelles.

Variétés cultivées et innovation

Les producteurs français utilisent principalement des variétés adaptées aux conditions locales, développées par les centres de recherche spécialisés comme le CIRAD. Les variétés R579, R570 et R583 dominent les plantations réunionnaises, tandis que les Antilles privilégient les variétés B69566 et CP68-1026. L'amélioration génétique vise notamment à renforcer la résistance aux maladies et à optimiser les rendements en sucre.

Cadre réglementaire et obligations professionnelles

Réglementation environnementale

Les exploitants de canne à sucre doivent respecter des obligations strictes en matière de protection de l'environnement. La réglementation impose des zones de non-traitement le long des cours d'eau et des aires de captage d'eau potable. L'usage des produits phytosanitaires fait l'objet d'une surveillance renforcée, avec des restrictions spécifiques dans les zones protégées. Les brûlages de paille, traditionnellement pratiqués, sont progressivement encadrés voire interdits dans certaines zones sensibles.

Certification et traçabilité

Le secteur développe activement les démarches de certification qualité et environnementale. La certification Bonsucro gagne en importance pour l'export, tandis que les labels agriculture biologique et Haute Valeur Environnementale se développent sur le marché local. Ces certifications exigent une traçabilité complète des pratiques culturales et une formation spécifique des exploitants.

Convention collective applicable

Cadre conventionnel spécifique

Les exploitations de canne à sucre relèvent de la Convention collective nationale des exploitations agricoles et des CUMA, identifiée par l'IDCC 9211. Cette convention, signée le 10 juillet 2019, remplace les anciens accords régionaux et unifie les conditions de travail dans le secteur agricole français. Elle couvre l'ensemble des salariés agricoles, y compris les conducteurs d'engins et les ouvriers spécialisés dans les cultures tropicales.

Spécificités pour les DOM

Des adaptations particulières s'appliquent dans les départements d'outre-mer, notamment concernant les congés bonifiés et les conditions climatiques de travail. Les accords territoriaux complètent la convention nationale en tenant compte des particularités locales, notamment en matière de rémunération et d'organisation du temps de travail pendant les campagnes sucrières.

Transformation et débouchés commerciaux

Filière sucrière traditionnelle

La majorité de la production cannière française alimente les sucreries locales. Quatre usines principales traitent la production : deux à La Réunion (Bois-Rouge et Le Gol), une en Guadeloupe (Gardel) et une en Martinique (Le Galion). Ces installations produisent annuellement environ 230 000 tonnes de sucre, majoritairement destiné au marché local et européen sous quota préférentiel.

Diversification vers les bioénergies

Le secteur développe activement la valorisation énergétique de la biomasse cannière. La bagasse, résidu fibreux de la canne, alimente des centrales de cogénération produisant électricité et vapeur. Cette diversification représente un enjeu majeur pour la durabilité économique des exploitations, avec des revenus complémentaires estimés à 50 euros par tonne de canne.

Perspectives et enjeux d'avenir

Adaptation au changement climatique

Le secteur fait face aux défis du changement climatique, avec une intensification des épisodes cycloniques et des variations pluviométriques. Les stratégies d'adaptation incluent le développement de variétés plus résistantes, l'amélioration des systèmes d'irrigation et la diversification des assolements. L'agroforesterie et les cultures intercalaires émergent comme solutions prometteuses.

Innovation et mécanisation

La modernisation du secteur s'accélère avec l'adoption de nouvelles technologies. La récolte mécanisée progresse, atteignant 85% de la superficie à La Réunion. L'agriculture de précision, utilisant GPS et capteurs, optimise les apports d'intrants. Ces innovations visent à compenser la raréfaction de la main-d'œuvre et à améliorer la compétitivité face à la concurrence internationale.

RégionSurface (ha)Production (tonnes)Rendement (t/ha)
La Réunion25 0001 800 00072
Guadeloupe3 500210 00060
Martinique2 800168 00060
Guyane80040 00050