Le code NAF 3514Z correspond au commerce d'électricité, une activité économique stratégique qui englobe l'achat et la revente d'électricité aux consommateurs finaux, qu'ils soient particuliers, entreprises ou collectivités. Cette activité s'inscrit dans un marché français libéralisé depuis 2007, où les fournisseurs alternatifs peuvent proposer leurs offres en concurrence avec les tarifs réglementés d'EDF.
L'activité de commerce d'électricité sous le code NAF 3514Z comprend principalement la fourniture d'électricité aux utilisateurs finaux sans production ni transport. Les entreprises relevant de cette classification achètent l'électricité sur les marchés de gros ou directement auprès des producteurs pour la revendre à leurs clients.
Ne relèvent pas du code 3514Z la production d'électricité (codes 3511Z à 3513Z), le transport et la distribution d'électricité (code 3512Z), ainsi que l'installation d'équipements électriques (code 4321A).
Le secteur du commerce d'électricité en France représente un marché de plus de 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel. Depuis l'ouverture à la concurrence, on compte environ 150 fournisseurs actifs, bien qu'EDF conserve encore 70% des parts de marché résidentiel.
| Année | Nombre de fournisseurs | Part de marché alternatif (particuliers) | Consommation totale (TWh) |
|---|---|---|---|
| 2010 | 25 | 8% | 478 |
| 2015 | 45 | 18% | 465 |
| 2020 | 120 | 25% | 460 |
| 2023 | 150 | 30% | 445 |
Le marché se structure autour de plusieurs types d'acteurs : les fournisseurs historiques comme EDF et les entreprises locales de distribution, les fournisseurs alternatifs généralistes comme Engie, Direct Énergie ou Eni, et les fournisseurs spécialisés dans l'électricité verte comme Planète OUI ou Mint Énergie.
Les entreprises de commerce d'électricité relèvent principalement de la Convention collective nationale des industries électriques et gazières (IDCC 5001), également connue sous le nom de convention IEG. Cette convention s'applique aux activités de production, transport, distribution et commercialisation de l'électricité et du gaz.
Les dernières négociations de branche ont abouti à une revalorisation de 2,8% des salaires en 2023, tenant compte de l'inflation et des performances du secteur. Les accords prévoient également un renforcement de la formation professionnelle face aux enjeux de transition énergétique.
L'activité de commerce d'électricité est encadrée par le Code de l'énergie et contrôlée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Les fournisseurs doivent respecter de nombreuses obligations pour exercer leur activité.
Tout fournisseur d'électricité doit obtenir une autorisation de fourniture délivrée par le ministre chargé de l'énergie après avis de la CRE. Cette autorisation nécessite de démontrer des capacités techniques, économiques et financières suffisantes.
Les fournisseurs doivent respecter le Code de la consommation avec des obligations renforcées : droit de rétractation de 14 jours, information précontractuelle détaillée, et procédures de médiation en cas de litige.
Le commerce d'électricité génère de nombreux emplois dans des domaines variés, alliant compétences techniques et commerciales. Le secteur compte environ 25 000 salariés répartis entre les différents fournisseurs.
Les formations privilégiées vont du BTS jusqu'aux écoles d'ingénieurs, avec une spécialisation en énergie, commerce ou finance. Les écoles de commerce forment également aux métiers commerciaux du secteur, tandis que les formations en alternance se développent.
Le secteur du commerce d'électricité fait face à des transformations majeures liées à la transition énergétique et à l'évolution des comportements de consommation. Ces mutations ouvrent de nouvelles opportunités de développement.
Les fournisseurs investissent massivement dans la digitalisation avec le développement d'applications mobiles, d'outils de suivi de consommation en temps réel et de services connectés. L'intelligence artificielle permet d'optimiser les prévisions de consommation et de personnaliser les offres.
La demande d'électricité d'origine renouvelable croît de 15% par an chez les particuliers et de 25% dans le secteur professionnel. Cette tendance pousse les fournisseurs à développer des offres 100% vertes et des services d'autoconsommation solaire.
L'évolution du cadre réglementaire européen et les objectifs de neutralité carbone renforcent les exigences de traçabilité de l'origine de l'électricité et de transparence environnementale des offres commercialisées.