Entreprises du code NAF 4674A

Le commerce de gros de quincaillerie représente un secteur stratégique de l'économie française, assurant la distribution de produits essentiels aux professionnels du bâtiment, de l'industrie et aux détaillants. Cette activité, codifiée sous le NAF 4674A, englobe la vente en gros d'outillages, de fixations, de produits métalliques et d'équipements techniques destinés à la construction, à la réparation et à l'entretien.

Périmètre d'activité du commerce de gros de quincaillerie

Le code NAF 4674A couvre un large éventail de produits et services spécialisés. Les grossistes de quincaillerie commercialisent principalement des outils à main et électroportatifs, des éléments de fixation comme les vis, boulons et chevilles, ainsi que des produits métalliques manufacturés. Cette activité inclut également la distribution de serrurerie, de ferrures pour l'ameublement, de chaînes, de câbles métalliques et d'accessoires de levage.

Produits distribués par les grossistes

Les entreprises du secteur proposent des gammes étendues comprenant l'outillage professionnel pour les métiers du bâtiment, l'outillage de jardinage, les équipements de sécurité individuelle et collective, ainsi que les produits de signalisation. La distribution de matériels électriques de base, d'accessoires de plomberie et de produits d'entretien industriel complète cette offre diversifiée.

Clientèle cible et circuits de distribution

La clientèle se compose principalement d'artisans du bâtiment, d'entreprises industrielles, de collectivités territoriales et de détaillants spécialisés. Les grossistes développent des réseaux de distribution multi-canaux, combinant plateformes logistiques centralisées, force de vente itinérante et solutions de commande digitalisées pour répondre aux besoins spécifiques de chaque segment de marché.

Convention collective applicable au secteur

Les entreprises de commerce de gros de quincaillerie relèvent de la Convention collective nationale du commerce de gros (IDCC 573), applicable depuis le 23 juin 1970. Cette convention régit les relations sociales dans l'ensemble des activités de commerce de gros, définissant les classifications professionnelles, les rémunérations minimales et les conditions de travail spécifiques au secteur.

Grille de classification et rémunérations

La convention établit une grille de classification en six niveaux, depuis les employés d'exécution jusqu'aux cadres dirigeants. Les coefficients hiérarchiques déterminent les salaires minima conventionnels, régulièrement revalorisés par accord collectif. Les métiers spécialisés de la quincaillerie bénéficient de classifications particulières reconnaissant leur expertise technique.

Réglementation et obligations légales

L'activité de commerce de gros de quincaillerie est soumise à diverses réglementations sectorielles. La commercialisation d'équipements de protection individuelle nécessite le respect des normes européennes CE et des procédures de certification obligatoires. La distribution d'outillage électroportatif implique la conformité aux directives machines et compatibilité électromagnétique.

Obligations en matière de sécurité

Les grossistes doivent assurer la traçabilité des produits commercialisés et informer leurs clients sur les conditions d'utilisation et de maintenance. La tenue de registres de contrôle pour certains équipements de levage et la fourniture de notices techniques en français constituent des obligations réglementaires incontournables.

Responsabilités environnementales

Le secteur est concerné par la réglementation REACH pour les substances chimiques présentes dans certains produits métalliques. Les entreprises participent également aux filières de responsabilité élargie des producteurs pour la gestion des déchets d'équipements électriques et électroniques professionnels.

Analyse économique du secteur en France

Le marché français du commerce de gros de quincaillerie représente un chiffre d'affaires estimé à 4,2 milliards d'euros, selon les dernières données de la Fédération du Commerce et de la Distribution. Le secteur compte environ 2 800 entreprises employant près de 28 000 salariés, avec une concentration géographique marquée dans les régions à forte activité industrielle et de construction.

Structure du marché

Le secteur présente une structure duale opposant quelques grands groupes nationaux à un tissu dense de PME régionales. Les entreprises leaders développent des stratégies d'acquisition pour consolider leurs positions géographiques, tandis que les acteurs indépendants misent sur la proximité client et la spécialisation technique.

Métiers et compétences du secteur

L'activité de commerce de gros de quincaillerie mobilise des compétences techniques pointues et des savoir-faire commerciaux spécialisés. Les technico-commerciaux constituent l'épine dorsale des organisations, combinant expertise produit et relation client. Leur formation technique leur permet de conseiller efficacement les professionnels sur le choix d'outillages et d'équipements adaptés.

Évolution des métiers

La digitalisation transforme progressivement les métiers traditionnels du secteur. Les fonctions logistiques intègrent des technologies de traçabilité avancées, tandis que les équipes commerciales développent des compétences en vente multicanale. L'analyse de données clients devient cruciale pour optimiser les assortiments et anticiper les besoins du marché.

Perspectives et enjeux d'avenir

Le secteur du commerce de gros de quincaillerie fait face à plusieurs défis structurels. La transition énergétique stimule la demande d'outillages spécialisés pour les énergies renouvelables, créant de nouveaux segments de marché. Parallèlement, l'essor du e-commerce BtoB modifie les attentes clients en matière de rapidité de livraison et de services digitaux.

Innovation et développement durable

Les grossistes investissent dans des solutions logistiques écologiques et développent des gammes d'outils reconditionnés. L'économie circulaire ouvre de nouvelles opportunités commerciales, notamment dans la reprise et la valorisation d'équipements usagés. Ces évolutions repositionnent les acteurs traditionnels vers des modèles économiques plus durables et différenciants.