Le code NAF 4771Z désigne le commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé, une activité économique majeure en France qui représente plus de 50 000 établissements sur l'ensemble du territoire. Cette classification englobe les boutiques de vêtements, les magasins de mode, les enseignes spécialisées dans le prêt-à-porter masculin, féminin ou enfant, ainsi que les commerces proposant des accessoires de mode et de la maroquinerie.
L'activité 4771Z couvre spécifiquement la vente au détail d'articles d'habillement neufs en magasin physique spécialisé. Elle inclut la commercialisation de vêtements pour hommes, femmes et enfants, des sous-vêtements, de la lingerie, des accessoires de mode comme les ceintures, gants, foulards, ainsi que la maroquinerie et les articles de voyage.
Sont exclues de cette nomenclature la vente d'articles d'habillement d'occasion, le commerce sur les marchés, la vente à distance et le commerce de chaussures qui relève du code NAF 4772A.
Le secteur de l'habillement en magasin spécialisé génère un chiffre d'affaires annuel de plus de 18 milliards d'euros en France. L'Île-de-France concentre près de 20% des établissements, suivie par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur avec respectivement 12% et 10% des points de vente.
| Région | Nombre d'établissements | Part du marché national |
|---|---|---|
| Île-de-France | 9 800 | 19,8% |
| Auvergne-Rhône-Alpes | 6 200 | 12,1% |
| Provence-Alpes-Côte d'Azur | 5 100 | 9,9% |
| Occitanie | 4 600 | 8,8% |
Les entreprises relevant du code NAF 4771Z appliquent la Convention collective nationale du commerce de détail de l'habillement et des articles textiles, identifiée par l'IDCC 1483. Cette convention, signée le 25 novembre 1987 et étendue par arrêté ministériel, couvre l'ensemble des salariés du secteur.
La convention collective 1483 prévoit une classification des emplois en six niveaux, allant du vendeur débutant au responsable de magasin. Elle fixe des salaires minima conventionnels supérieurs au SMIC, notamment pour les postes qualifiés comme les responsables de rayon ou les conseillers de vente expérimentés.
Les commerçants en habillement doivent respecter une réglementation stricte concernant l'étiquetage, la composition des textiles et les normes de sécurité. L'étiquetage doit mentionner obligatoirement la composition en fibres, les instructions d'entretien et le pays d'origine.
Conformément au règlement européen sur les produits textiles, chaque article doit comporter une étiquette indiquant la composition exacte en fibres textiles, exprimée en pourcentages décroissants. Les instructions d'entretien doivent être claires et compréhensibles par le consommateur.
Les vêtements pour enfants de moins de 14 ans sont soumis à des normes de sécurité renforcées, notamment concernant les cordons et liens qui peuvent présenter un risque d'étranglement. La norme EN 14682 définit ces exigences de sécurité.
Le commerce d'habillement en magasin physique fait face à la concurrence croissante du e-commerce, qui représente désormais 15% des ventes du secteur. Les enseignes développent des stratégies omnicanales pour maintenir leur attractivité, combinant boutiques physiques et plateformes digitales.
La prise de conscience environnementale transforme le secteur avec l'émergence de la mode éthique et durable. De nombreuses enseignes développent des gammes éco-responsables et mettent en place des programmes de collecte et recyclage des vêtements usagés.
Les consommateurs privilégient de plus en plus l'expérience en magasin, poussant les commerçants à repenser leurs espaces de vente avec des concepts stores, des services de personal shopping et des événements mode. La digitalisation des points de vente s'accélère avec l'intégration de technologies comme les cabines d'essayage virtuelles.
Le secteur emploie environ 180 000 personnes en France, principalement des vendeurs-conseils, responsables de magasin et chefs de rayon. Les formations spécialisées incluent le CAP Équipier polyvalent du commerce, le Bac pro Métiers du commerce et de la vente, et le BTS Management commercial opérationnel.
Les perspectives d'emploi restent stables malgré les mutations du secteur, les compétences numériques devenant essentielles pour accompagner la transformation digitale des points de vente.