Le code NAF 3030Z correspond aux activités de construction aéronautique et spatiale, un secteur industriel stratégique qui englobe la conception, la fabrication et l'assemblage d'aéronefs, de satellites, de lanceurs spatiaux et de leurs équipements. Cette nomenclature couvre l'ensemble de la chaîne de production, depuis la recherche et développement jusqu'à la livraison des appareils finis, incluant les activités de sous-traitance spécialisée dans ces domaines hautement technologiques.
La France occupe une position de leader mondial dans le secteur aéronautique et spatial, avec un chiffre d'affaires dépassant les 65 milliards d'euros en 2023. Le secteur emploie directement plus de 190 000 personnes réparties dans environ 400 entreprises sur le territoire national. Cette industrie représente le premier excédent de la balance commerciale française avec plus de 30 milliards d'euros d'exportations annuelles.
L'écosystème français s'articule autour de grands constructeurs comme Airbus, Dassault Aviation, Safran et Thales, accompagnés d'un tissu dense de PME et ETI spécialisées. La région Occitanie concentre 35% des emplois du secteur, suivie par l'Île-de-France avec 25% et les Pays de la Loire avec 15%.
| Région | Pourcentage d'emplois | Spécialités principales |
|---|---|---|
| Occitanie | 35% | Assemblage Airbus, spatial |
| Île-de-France | 25% | R&D, moteurs, avionique |
| Pays de la Loire | 15% | Aérostructures, maintenance |
| Nouvelle-Aquitaine | 12% | Aviation d'affaires, défense |
Le code NAF 3030Z englobe plusieurs segments distincts : la construction d'avions de transport civil et militaire, la fabrication d'hélicoptères, la production de satellites et équipements spatiaux, ainsi que la conception de drones civils et militaires. Ces activités nécessitent des compétences pointues en ingénierie, métallurgie avancée et systèmes embarqués.
Les entreprises du secteur doivent respecter des normes drastiques : certification EN 9100 pour l'aéronautique, qualification CNES pour le spatial, et conformité aux réglementations EASA (European Aviation Safety Agency). Ces certifications imposent une traçabilité complète des composants et des processus de fabrication.
Les entreprises relevant du code NAF 3030Z appliquent la Convention collective nationale des industries métallurgiques (IDCC 3109) ou la Convention collective de la métallurgie selon leur implantation géographique. Certaines grandes entreprises disposent d'accords d'entreprise spécifiques complétant ces conventions.
Le secteur se caractérise par un niveau de qualification élevé : 45% des salariés sont ingénieurs ou cadres, contre 20% dans l'industrie manufacturière. Les rémunérations sont supérieures de 30% à la moyenne industrielle, avec des primes liées aux projets et à l'innovation technologique.
La classification s'organise autour de cinq niveaux : ouvriers spécialisés, ouvriers qualifiés, techniciens, agents de maîtrise et ingénieurs-cadres. Des grilles spécifiques valorisent les compétences en recherche et développement, essentielles dans ce secteur à forte intensité technologique.
Les entreprises doivent respecter la réglementation sur le contrôle des exportations de biens à double usage, soumettant certains équipements à autorisation préalable. Le respect des embargos internationaux et des sanctions économiques constitue un enjeu majeur de conformité.
L'activité impose des mesures de sécurité renforcées : zones à accès restreint, habilitations de défense pour certains programmes, et respect des normes environnementales strictes liées aux matériaux composites et aux substances chimiques utilisées dans les procédés de fabrication.
Le secteur s'engage dans une trajectoire de neutralité carbone à l'horizon 2050. Les investissements en R&D portent sur l'hydrogène, les carburants durables et l'électrification. Le programme européen Clean Sky mobilise 1,6 milliard d'euros pour développer les technologies vertes.
L'intégration du numérique transforme les processus : jumeaux numériques pour la conception, intelligence artificielle pour la maintenance prédictive, et réalité augmentée pour l'assemblage. Ces évolutions nécessitent des compétences nouvelles en data science et cybersécurité.
Les entreprises recrutent principalement des ingénieurs aéronautiques, techniciens supérieurs, chaudronniers-soudeurs spécialisés et mécaniciens d'assemblage. La pénurie de compétences touche particulièrement les métiers de la conception et de la production.
L'offre de formation s'articule autour d'écoles d'ingénieurs spécialisées (ISAE, ENAC, Polytechnique), de BTS et DUT aéronautiques, et de formations professionnelles certifiantes. Le Campus des métiers et des qualifications Aéronautique développe des parcours adaptés aux besoins industriels.
L'émergence de nouveaux segments comme les drones civils, le tourisme spatial et la constellation de satellites crée de nouveaux besoins en compétences. Les profils mixtes, combinant expertise technique et connaissances digitales, sont particulièrement valorisés sur le marché de l'emploi.